Un fidèle parmi les fidèles
Récemment investi, Vladimir Poutine reconduit son Premier ministre

Le président russe Vladimir Poutine, investi mardi pour un cinquième mandat, a maintenu vendredi à la tête de son gouvernement Mikhaïl Michoustine. Les spéculations allaient bon train ces dernières semaines sur un possible remaniement à Moscou.
Publié: 10.05.2024 à 19:48 heures
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Vladimir Poutine a maintenu vendredi à la tête de son gouvernement Mikhaïl Michoustine, après sa récente investiture pour un cinquième mandat.

Vladimir Poutine doit nommer ou confirmer ses ministres, après sa victoire électorale de mars lors d'une présidentielle dénuée de toute opposition. L'un d'eux a d'ores et déjà gardé sa place: le Premier ministre Mikhaïl Michoustine. «Beaucoup a été fait dans des conditions difficiles et il me semble qu'il serait bon que nous continuions à travailler avec vous», a déclaré le président à son Premier ministre vendredi, selon un compte-rendu du Kremlin.

«Je pense que nous sommes sur la bonne voie», lui a-t-il assuré en lui disant avoir soumis sa nomination à la Douma, la chambre basse du Parlement russe. Sans surprise, cette dernière l'a ensuite approuvée.

De directeur du service fédéral des impôts, à Premier ministre

Mikhaïl Michoustine, ancien directeur du service fédéral des impôts, avait été nommé Premier ministre en 2020. Il a succédé à Dmitri Medvedev. L'homme de 58 ans est vu comme un technocrate qui exécute fidèlement les mesures dictées par le Kremlin.

«Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour développer notre économie, pour justifier la confiance de notre peuple», a-t-il promis vendredi à Vladimir Poutine.

Les noms des autres ministres devraient être annoncés dans les semaines à venir.

Se dirige-t-on vers un remaniement?

Les observateurs évoquent avec insistance la possibilité que le président russe remanie son gouvernement, plus de deux ans après le début d'une offensive en Ukraine qui a bouleversé l'économie et la société russes.

Vladimir Poutine s'entoure généralement d'alliés dont l'allégeance ne fait pas de doute, tout en s'assurant qu'aucun haut responsable ne gagne assez de pouvoir ou de popularité pour être vu comme un rival ou un successeur.

Le dirigeant russe semble plus indéboulonnable que jamais après près d'un quart de siècle au pouvoir, les voix dissidentes ayant été écrasées. Il a rempilé jusqu'en 2030, avec la possibilité d'effectuer ensuite un autre mandat jusqu'en 2036.

(ATS)

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