Vous avez peut-être vu passer ce défi viral: le «One Chip Challenge». Sur TikTok, Youtube, chez les fans de piment ou dans cet article du «Temps», on s'y frotte et ça pique. Harris Wolobah aussi a voulu essayer. La semaine dernière à Worcester, près de Boston dans le Massachusetts, l'ado de 14 ans a avalé cette chips «extrêmement épicée» à la noirceur effrayante.
Du piquant et des douleurs
Quelques heures ont passé. Il s'est alors plaint de douleurs d'estomac, a perdu connaissance, puis a fini aux urgences. Alors qu'il ne souffrait selon sa mère d'aucun souci de santé, il est décédé à l'hôpital, révélait lundi le «Boston Globe».
Le Carolina Reaper et le Naga Viper sont deux des piments les plus épicés du monde. Le fabricant Paqui n'a rien trouvé de mieux à faire que de les mélanger. Leur score sur l'échelle de Scoville, référence en termes de «piquance» des aliments? Respectivement 1.7 et 1.4 milllions, selon le site de la marque, ce n'est pas rien.
Un emballage mortel
Questionnée par le «New York Times», l'entreprise précise que son ex-produit phare «est destiné uniquement aux adultes, avec un étiquetage clair et visible indiquant que la chips n'est pas destinée aux enfants ou aux personnes sensibles.»
Vendue à l'unité pour une quinzaine de dollars, cette chips de tortilla n'est en effet pas très accueillante. Emballage noir en forme de cercueil, tête de mort rouge sang et serpents venimeux: tout est fait pour que le défi séduise les téméraires.
Procès à venir?
Cette pure création marketing a déjà provoqué plusieurs hospitalisations chez des adolescents. C'est la première fois que sa consommation est potentiellement en cause dans un décès, précise le quotidien new-yorkais. La famille de l'enfant doit attendre les résultats de l'autopsie. Dans trois mois, ils sauront si le lien entre la chips ingurgitée et le décès de Harris est avérée.
Paqui a annoncé le «retrait volontaire» de la vente des chips incriminées et remboursera les personnes en ayant acheté leur produit. Sur son site, le fabricant déplore que ses «avertissement» ne soient pas pris en compte par «de plus en plus d'adolescents». Cependant, le «One Chip Challenge» continue selon eux de «respecter les normes de sécurité alimentaires».