Poutine exige des territoires sous contrôle ukrainien
Le sommet avec Trump en Alaska s’est parfaitement déroulé pour Vladimir Poutine. Lors des discussions, le président du Kremlin a exigé le retrait de l’armée ukrainienne de certaines régions orientales comme condition de la fin de la guerre.
Comme le révèle le Financial Times, Poutine gèlerait le reste de la ligne de front si ces exigences sont satisfaites. Le président du Kremlin a également indiqué sa volonté de «résoudre les causes profondes» du conflit, ce qui signerait la fin de l’Ukraine sous sa forme actuelle et l’arrêt de son rapprochement avec l’OTAN.
Lors d'une conversation téléphonique, le président ukrainien Volodymyr Zelensky aurait alors tenté d'expliquer à son homologue américain que la Russie n'était pas en mesure de conquérir entièrement les régions de Donetsk et de Louhansk. Zelensky est attendu lundi à la Maison Blanche pour des discussions.
Trump exclut un cessez-le-feu immédiat en Ukraine et réclame plutôt un «accord de paix»
La rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska semble s'être déroulée sans encombres. Donald Trump a écrit sur Truth Social que c'était une «journée très réussie».
Selon lui, l'entretien téléphonique avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été tout aussi fructueux. Il écrit que la meilleure façon de mettre fin à la «guerre horrible» en Ukraine est de conclure directement un accord de paix. Selon le président américain, les accords de cesser-le-feu sont souvent de courte durée.
Dans une interview accordée à Bild, le politologue et professeur d'université Carlo Masala explique que ces déclarations de Trump concernant un accord de paix sont un signe qu'il s'est rangé du côté de Poutine. «D'un point de vue européen, c'est une catastrophe», a-t-il déclaré.
Poutine ne renoncera pas à ses exigences maximales, a déclaré Carlo Masala. Il continue d'exiger que les «causes profondes de la guerre» soient abordées, c'est-à-dire l'expansion de l'OTAN vers l'Est. Dès 2023, des experts militaires ont analysé les motivations de l'invasion de l'Ukraine.
Rencontre avec Zelensky
Trump a également confirmé qu'il recevrait Volodymyr Zelensky lundi après-midi à la Maison Blanche, comme le président ukrainien l'avait auparavant annoncé.
«Si tout marche bien, nous programmerons alors une rencontre avec le président Poutine», a ajouté Donald Trump, laissant envisager un sommet tripartite avec les dirigeants russe et ukrainien. «Potentiellement, des millions de vies seront sauvées», a conclu le président américain.
L'UE suggère d'accueillir un sommet Trump-Zelensky et Poutine
Le sommet entre les présidents américain Donald Trump, ukrainien Volodymyr Zelensky et russe Vladimir Poutine pourrait avoir lieu en Europe, a suggéré samedi le chancelier allemand, malgré le mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) visant le président russe.
«Je pense (...) qu'une telle rencontre tripartite aura lieu. La date et le lieu restent à déterminer (...) Nous avons proposé qu'un tel lieu puisse se trouver en Europe», a déclaré le chancelier Friedrich Merz dans un entretien aux chaînes allemandes NTV et RTL, diffusé samedi, dont l'AFP a obtenu le verbatim en avance. «Il faudrait peut-être que ce soit le lieu où ces discussions aient lieu de manière permanente.»
Source: AFP
Poutine juge le sommet avec Trump «opportun» et «très utile»
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré samedi avoir discuté des moyens de mettre fin au conflit en Ukraine «sur une base équitable» lors de sa rencontre en Alaska, avec son homologue américain Donald Trump.
S'adressant à de hauts responsables à Moscou au lendemain des pourparlers à Anchorage, la plus grande ville d'Alaska, Poutine a souligné que le sommet avec Trump était «opportun» et «très utile», selon des propos publiés par le Kremlin.
Source: AFP
Macron, Starmer, Merz se réuniront dimanche pour parler de l'Ukraine
Le président français Emmanuel Macron, le Premier ministre britannique Keir Starmer et le chancelier allemand Friedrich Merz réuniront dimanche à 15h00 en visioconférence les pays de la «coalition des volontaires» alliés de Kiev, afin de préparer les prochaines étapes des discussions de paix sur l'Ukraine, a annoncé samedi l'Elysée.
Ces concertations auront lieu à la veille d'un déplacement du président ukrainien Volodymyr Zelensky à Washington et dans la foulée du sommet en Alaska entre les présidents américain Donald Trump et russe Vladimir Poutine.
Les alliés de l'Ukraine devraient aborder lors de cette réunion la question des garanties de sécurité qui seraient accordées à Kiev dans le cadre d'un éventuel accord de paix. Ils devraient également, selon des diplomates, examiner ce que pourraient être les contours d'un tel accord entre l'Ukraine et la Russie.
Source: AFP
Washington a proposé à Kiev des «garanties de sécurité» similaires à celles de l'Otan, sans adhésion
Les Etats-Unis ont proposé samedi à l'Ukraine une garantie de sécurité similaire à celle de l'article 5 de l'Otan, mais sans adhésion formelle à l'Alliance atlantique, a rapporté une source diplomatique requérant l'anonymat.
«Comme une des garanties de sécurité pour l'Ukraine, la partie américaine a proposé une garantie de type article 5, hors de l'Otan, avec l'accord a priori de (Vladimir) Poutine», a indiqué cette source.
Elle ajoute que cette proposition a été faite à Kiev samedi lors de l'appel téléphonique entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky et «réitérée» ensuite lors de la poursuite de cet appel avec des dirigeants européens.
Source: AFP
Les Européens se disent prêts à «maintenir la pression» sur la Russie via des sanctions
Les dirigeants européens ont affirmé samedi être «prêts à maintenir la pression» sur la Russie par le biais de sanctions, au lendemain du sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine.
«Nous continuerons à renforcer les sanctions et les mesures économiques ciblées pour peser sur l'économie de guerre de la Russie, jusqu'à l'établissement d'une paix juste et durable», ont ils déclaré dans un communiqué signé en particulier par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Friedrich Merz.
Les dirigeants européens ont aussi affirmé être prêts à faciliter un sommet entre Donald Trump, Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine au lendemain de la rencontre entre le président américain et son homologue russe sur le conflit en Ukraine.
«Nous sommes (...) prêts à travailler avec les Présidents Trump et Zelensky en vue d'un sommet trilatéral, avec le soutien de l'Europe» écrivent-ils. La Russie «ne peut avoir» de droit de veto sur le chemin de l'Ukraine vers l'Union européenne et l'Otan, ont ajouté les dirigeants européens. «C'est à l'Ukraine qu'il appartiendra de prendre des décisions concernant son territoire.»
Keir Starmer et Emmanuel Macron réagissent
Les «efforts» de Donald Trump «nous rapprochent plus que jamais» de la fin de la guerre en Ukraine, a dit samedi le Premier ministre britannique Keir Starmer, au lendemain du sommet entre le président américain et son homologue russe Vladimir Poutine. «Bien que des progrès ont été réalisés, la prochaine étape doit être de nouvelles discussions impliquant» le président ukrainien Volodymyr Zelensky, a ajouté le chef du gouvernement britannique dans un communiqué. «Le chemin vers la paix en Ukraine ne peut être décidé sans lui», a-t-il affirmé.
Le président français Emmanuel Macron a appelé samedi à maintenir «la pression» sur la Russie tant «qu'une paix solide et durable respectueuse des droits de l'Ukraine n'a pas été conclue».
Dans un message posté sur X après les différents contacts diplomatique consécutifs au sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska, Emmanuel Macron a également jugé «essentiel de tirer toutes les leçons de ces 30 dernières années, et en particulier de la propension bien établie de la Russie à ne pas tenir ses propres engagements».
Source: AFP
L'armée russe dit avoir conquis deux nouvelles localités dans l'est de l'Ukraine
L'armée russe a affirmé samedi avoir conquis une localité ukrainienne dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est) et une autre dans celle de Donetsk (est), quelques heures après la rencontre entre les présidents américain et russe pour tenter de mettre fin au conflit.
Dans un communiqué, le ministère russe de la Défense a affirmé que ses unités avaient pris le village de Voroné, dans la région de Dnipropetrovsk, et de Kolodiazi, dans celle de Donetsk.
Source: AFP
Zelensky rencontrera Donald Trump lundi à Washington, selon Kiev
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé samedi qu'il rencontrera Donald Trump lundi à Washington pour discuter du règlement du conflit en Ukraine, après la rencontre entre le président américain et son homologue russe Vladimir Poutine.
Sur son compte X, Zelensky a également affirmé que Donald Trump, lors d'un appel samedi, l'avait informé des «principaux points» de sa conversation avec le président russe en Alaska. «Lundi, je rencontrerai le président Trump à Washington pour discuter de l'ensemble des détails pour mettre fin aux tueries et à la guerre», a indiqué Zelensky.
«Je suis reconnaissant de l'invitation. Il est important que les Européens soient impliqués à chaque étape afin d'apporter des garanties de sécurité fiables, aux côtés des États-Unis», a-t-il poursuivi.
Il a précisé s'être entretenu environ une heure par téléphone avec Trump, avant d'être rejoint lors de cette conversation par des dirigeants européens. Zelensky a par ailleurs réitéré son souhait d'une rencontre trilatérale avec Trump et Poutine, comme proposée par le président américain.
«Il est important que la force de l'Amérique ait un impact sur le développement de la situation», a-t-il souligné, ajoutant avoir parlé avec Donald Trump de «signaux positifs venant de la partie américaine» pour apporter à Kiev des garanties de sécurité.
Source: AFP
Trump a informé Zelensky et d'autres dirigeants européens de l'issue de sa rencontre avec Poutine
Le président américain Donald Trump a informé samedi Volodymyr Zelensky et d'autres dirigeants européens de l'issue de sa rencontre avec Vladimir Poutine, a annoncé une porte-parole de la Commission européenne.
Cet appel, auquel ont notamment participé la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Friedrich Merz, le Premier ministre britannique Keir Starmer et le secrétaire général de l'Otan Mark Rutte, a duré «un peu plus d'une heure», selon cette même source.
Donald Trump a eu un «long appel» avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors de son vol retour d'Alaska, a indiqué la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt.
Source: AFP
Moscou a lancé 85 drones et 1 missile sur l'Ukraine pendant la nuit
L'armée russe a lancé 85 drones et un missile sur l'Ukraine pendant la nuit de vendredi à samedi, a affirmé Kiev. Cette attaque est survenue au moment où se tenait en Alaska la rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump.
Les forces aériennes ukrainiennes, dans un communiqué sur Telegram, ont affirmé avoir abattu 61 de ces drones, précisant que les régions de Soumy (nord-est), Donetsk (est), Tcherniguiv (nord) et Dnipropetrovsk (centre-est) avaient été attaquées lors de ces frappes russes.
Source: AFP
Interpellé sur la mort de civils en Ukraine, Poutine répond par des grimaces
Après avoir salué le président américain Donald Trump en arrivant en Alaska, le chef du Kremlin Vladimir Poutine a été interpellé par une journaliste sur le tarmac lui demandant: «Allez-vous arrêter de tuer des civils?» En réponse, Poutine a pointé son oreille du doigt, faisant mine de ne pas avoir entendu la question.
Plus tard, assis avec Trump face à la presse, les journalistes posent de nombreuses questions en même temps à Poutine. Le chef du Kremlin leur répond en grimaçant et leur fait signe qu'il ne les entend pas.
C'est la première fois depuis longtemps que le président russe se retrouve dans une salle avec autant de journalistes indépendants du Kremlin, souligne la BBC.