La Russie affirme que la réunion Zelensky-Poutine doit être préparée «très minutieusement»
Toute rencontre entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, pour tenter de mettre fin au conflit en Ukraine, doit être préparée «très minutieusement», a déclaré mardi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
«Tout contact impliquant des dirigeants doit être préparé très minutieusement», a indiqué Sergueï Lavrov dans une interview à la télévision russe Rossiya 24, après que Poutine a accepté lundi le principe d'une rencontre bilatérale avec le dirigeant ukrainien, qui devrait se tenir dans les deux semaines.
Source: AFP
La Russie ne rejette ni les rencontres bilatérales ni les rencontres tripartites
L'Occident attendait avec impatience une première réaction! La Russie se déclarera-t-elle prête à organiser une rencontre bilatérale entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky ou une rencontre tripartite avec Donald Trump? La réponse n'est en tout cas pas négative.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a réaffirmé mardi la volonté de son pays de participer à des discussions. Dans une interview accordée à la chaîne de télévision Rossija 24, Sergueï Lavrov a souligné: «Nous ne refusons aucune forme de coopération, qu'elle soit bilatérale ou trilatérale – le président l'a répété à plusieurs reprises.»
«L'Europe devrait suivre l'appel de Poutine et ne pas perturber le processus»
À peine les discussions sur la guerre en Ukraine ont-elles pris fin à Washington que les dirigeants russes lancent des attaques. Et l'ancien président russe Dmitri Medvedev se montre rarement discret. Il s'est moqué des résultats, selon lui inexistants, obtenus par les Européens.
La «coalition anti-russe et belliciste des volontaires» n'a pas réussi à prendre le dessus sur Donald Trump à Washington. L'Europe l'a remercié et lui a fait «des courbettes», a raillé l'actuel vice-président du Conseil de sécurité russe sur X.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a également été attaqué. Dmitri Medvedev l'a raillé en le qualifiant de «clown de Kiev» qui devrait remettre son uniforme vert chez lui.
Que l'Europe reste à l'écart
Le politicien russe Konstantin Kosachev a enfoncé le clou. Sous la pression de Trump, les Européens auraient dû modérer leur position, a-t-il écrit sur Telegram, comparant Kiev et Bruxelles à des chiens qui aboient et qui ne devraient plus japper contre la Russie.
Le message de Moscou semble clair: l'Europe doit rester en dehors des négociations. «L'Europe devrait suivre l'appel de Poutine et ne pas perturber le processus», a également exigé Leonid Sluzki, président de la commission des affaires étrangères de la Douma.
Pour Macron, Poutine est un «ogre qui a besoin de continuer à manger» pour survivre
Emmanuel Macron a qualifié mardi Vladimir Poutine de «prédateur, un ogre à nos portes» qui «a besoin de continuer de manger pour sa propre survie». Il a appelé les Européens à «ne pas être naïfs» face à une Russie devenue «durablement une puissance de déstabilisation».
Dans un entretien sur LCI, le président français a rappelé que depuis l’intervention russe en Géorgie en 2007-2008, Moscou «a rarement tenu ses engagements» et «a constamment cherché à revoir les frontières pour étendre son pouvoir». La Russie constitue selon lui une menace structurelle pour l’Europe.
Il a souligné qu’«un pays qui investit 40% de son budget dans l’armement, qui mobilise une armée de plus d’1,3 million d’hommes, ne reviendra pas à un état de paix et à un système démocratique ouvert du jour au lendemain». D’où, selon lui, la nécessité d’une vigilance européenne.
Ces déclarations interviennent à l’issue d’une réunion à Washington entre Donald Trump et plusieurs dirigeants européens, qui a débouché sur l’annonce d’une rencontre à venir entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine. Mais sur NBC News, Emmanuel Macron a confié ne pas partager l’optimisme de Donald Trump: «Je ne vois pas le président Poutine vouloir la paix maintenant, mais peut-être suis-je trop pessimiste.»
Source: AFP
Les négociations sur les garanties de sécurité se poursuivront ce mardi
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a déclaré que les négociations sur les garanties de sécurité de l'Ukraine entre les Etats-Unis et les principaux alliés européens se poursuivraient ce mardi.
«Nous allons maintenant travailler avec les Etats-Unis sur ces garanties de sécurité», a-t-il déclaré à la BBC lundi. Nous avons assigné des missions à nos équipes. Certaines d'entre elles arriveront même demain pour commencer le travail détaillé.»
Keir Starmer a déclaré aux journalistes que l’un des principaux résultats des pourparlers à la Maison Blanche était un accord pour que les 30 pays surnommés la «Coalition des volontaires» travaillent sur des garanties de sécurité pour l’Ukraine et commencent des efforts coordonnés avec les Etats-Unis.
Source: BBC
Pas de limitations pour l'armée ukrainienne en cas d'accord de paix, dit Macron
Le président français Emmanuel Macron a affirmé lundi que l'une des garanties de sécurité qui devra accompagner tout accord de paix avec la Russie sera une armée ukrainienne «robuste» capable de dissuader toute nouvelle attaque.
«J'ai pu revenir cet après-midi sur le contenu de ces garanties de sécurité qui sont une armée ukrainienne robuste, qui puisse résister à toute tentative d'attaque et qui la dissuade, et donc pas de limitations en nombre, en capacité, en armement», a-t-il déclaré à des journalistes à l'issue d'une réunion à la Maison Blanche avec les présidents américain et ukrainien, ainsi que d'autres dirigeants européens.
Source: AFP
Les Occidentaux vont «formaliser» les garanties de sécurité pour l'Ukraine «d'ici dix jours», dit Zelensky
Les alliés occidentaux de Kiev vont formaliser «d'ici dix jours» les garanties de sécurité pour l'Ukraine afin de prévenir toute nouvelle attaque russe sur ce pays en cas d'accord de paix avec Moscou, a déclaré lundi à Washington le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
«Les garanties de sécurité seront probablement décidées par nos partenaires et il y aura de plus en plus de détails, car tout sera couché sur papier et officialisé (...) d'ici une semaine à dix jours», a-t-il indiqué à l'issue de négociations à la Maison Blanche avec Donald Trump et des dirigeants européens.
Source: AFP
Pour le président finlandais, Poutine «n'est pas digne de confiance»
Le président finlandais Alexander Stubb a estimé lundi à Washington que son homologue russe n'était «pas digne de confiance», à l'issue d'une réunion à la Maison Blanche avec le président américain, le chef de l'Etat ukrainien et d'autres dirigeants européens.
«Poutine est rarement digne de confiance. Il reste donc à voir s'il a le courage de venir à ce type de réunion. A-t-il le courage de venir à une réunion trilatérale, ou essaie-t-il encore une fois de gagner du temps?», a dit Alexander Stubb devant la presse finlandaise.
Source: AFP
La question des territoires n'a pas été abordée lors des discussions
Emmanuel Macron a affirmé lundi que la question des concessions territoriales éventuelles de l'Ukraine n'avait pas été abordée lors des discussions à la Maison Blanche avec les présidents américain Donald Trump et ukrainien Volodymyr Zelensky, ainsi que d'autres responsables européens.
«Nous n'avons pas parlé de ce sujet du tout aujourd'hui», a déclaré le président français à des journalistes. «Et pour deux raisons. D'abord, la priorité c'est les garanties de sécurité et, ensuite, on a dit 'c'est ce qui doit être discuté en bilatéral et en trilatéral'».
Source: AFP
Macron appelle à «augmenter les sanctions» contre la Russie si les négociations échouent
Emmanuel Macron a appelé lundi à «augmenter les sanctions» contre la Russie si les négociations sur l'Ukraine venaient à échouer, à l'issue d'une réunion à la Maison Blanche avec le président américain Donald Trump, le chef de l'Etat ukrainien Volodymyr Zelensky et d'autres dirigeants européens.
«Si ce processus était refusé, nous sommes aussi tous d'accord pour dire qu'il faudra augmenter les sanctions et, en tout cas, avoir une posture qui mette plus de pression sur la partie russe», a affirmé le président français à la presse à Washington.
Source: AFP