«Nous allons intervenir»
Après Chicago, Trump menace d'envoyer des troupes à La Nouvelle-Orléans

Après avoir menacé Chicago, Donald Trump a évoqué l'idée de déployer des troupes fédérales à La Nouvelle-Orléans, afin, dit-il, de lutter contre la criminalité. Le président américain est en croisade contre les villes dirigées par ses opposants démocrates.
Publié: 03:03 heures
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Le président américain est en croisage contre les villes dirigées par les démocrates.
Photo: imago/Newspix
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AFP Agence France-Presse

Donald Trump va-t-il finalement décider de déployer des troupes fédérales à La Nouvelle-Orléans plutôt qu'à Chicago, fermement dans son viseur la veille? Le président américain, qui ne cesse de menacer les villes dirigées par ses opposants démocrates, a continué de brouiller les pistes mercredi.

«Nous allons intervenir» à Chicago pour s'y attaquer à la criminalité, avait affirmé le président républicain 24 heures plus tôt, sans toutefois préciser quand. Un projet rejeté par les responsables politiques locaux, maire et gouverneur démocrates en tête.


Revendiquant une criminalité totalement éradiquée de Washington depuis qu'il y a imposé mi-août le déploiement de troupes fédérales, «je pourrais faire la même chose avec Chicago; on pourrait faire la même chose avec New York; on pourrait le faire avec Los Angeles», a répété le président républicain depuis la Maison Blanche mercredi, avant d'avancer une nouvelle piste.

Quelle ville sera finalement visée?

«On est en train de prendre une décision: va-t-on à Chicago? Ou va-t-on dans un endroit comme La Nouvelle-Orléans?», a-t-il poursuivi. «Alors on va peut-être aller en Louisiane, où La Nouvelle-Orléans à un problème de criminalité. Nous réglerons ça en deux semaines environ, c'est plus facile qu'à Washington», a assuré Donald Trump.

«Mais on pourrait régler le problème à Chicago», a-t-il repris. «Je vais vous dire qui nous soutient: les habitants de Chicago. J'aimerais qu'ils fassent savoir qu'ils ont des personnes incompétentes» au pouvoir au niveau local, a-t-il dit, en référence aux démocrates. «Nous prendrons l'aide du président Donald Trump», s'est enthousiasmé le gouverneur républicain de Louisiane Jeff Landry sur X.

Dans cet Etat républicain du sud du pays, La Nouvelle-Orléans, sa plus grande ville, est une exception démocrate. «Militariser les rues de La Nouvelle-Orléans n'est pas une solution. Point», s'est lui opposé le parlementaire démocrate de Louisiane Troy A. Carter sur X. «La Nouvelle-Orléans a besoin de moyens, pas d'un coup politique.»

Nouveau centre en Louisiane

Mercredi, Jeff Landry a annoncé l'ouverture d'un nouveau centre de rétention pour migrants dans son Etat lors d'une conférence de presse. Il était accompagné de la ministre de la Sécurité intérieure Kristi Noem et la ministre de la Justice Pam Bondi.

Ce centre, situé au sein de la prison d'Angola, en Louisiane, va rassembler «les pires des pires criminels étrangers en situation irrégulière, des membres de gang, des violeurs, des trafiquants de drogues et d'être humains qui n'ont pas leur place dans le pays», a-t-il précisé. Il a ainsi repris le discours de Donald Trump.

En juillet, Human Rights Watch avaient dénoncé la rétention de migrants dans des centres où ils sont traités «de manière dégradante et déshumanisante». Selon l'ONG, la moyenne quotidienne des personnes en centres de rétention a bondi durant les premiers mois de la présidence Trump, affirmant que près des trois quarts des détenus n'ont aucun passé criminel.

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