Les autorités népalaises en ont assez du tourisme de masse dans les montagnes de l'Himalaya, et ont donc décidé de prendre de nouvelles mesures strictes. Voici un aperçu de ces nouvelles normes, qui seront bientôt appliquées, notament sur l'Everest.
Hausse de la taxe
En février déjà, le Népal a annoncé une augmentation de la taxe pour l'ascension du mont Everest (8848 mètres). Dès septembre, celle-ci passera de 11'000 dollars (environ 9000 francs) à 15'000 dollars (environ 12'300 francs).
Une mesure destinée à lutter contre la pollution et à améliorer la sécurité des alpinistes. Depuis 2024, cette règle est appliquée: les alpinistes doivent emporter des sacs poubelles et ramasser leurs excréments. Cette saison, onze tonnes de déchets ont dû être ramassées en montagne.
Déjà 7000 mètres gravis
Une nouvelle règle a été ajoutée: les alpinistes doivent désormais prouver qu'ils ont déjà escaladé au moins un sommet de 7000 mètres d'altitude, Mais seuls les sommets du Népal seront pris en compte. Pour l'instant, ce n'est qu'un projet de loi. Des voix critiques laissent entendre que le Népal en tirerait encore plus de profit, mettant à l'écart les agences occidentales – car les sommets d'une telle altitude ne se trouvent pas seulement au Népal.
Sirdar et guides de montagne népalais
Autre nouvelle règle proposée: le sirdar (le chef du personnel local, les fameux sherpas) et le guide de montagne doivent être des citoyens népalais. Reste à savoir combien de temps l’afflux croissant d’alpinistes pourra être pris en charge par des guides népalais qualifiés.
Test de condition physique et tentative de record
Désormais, il faudra également présenter une attestation de condition physique. Cette dernière doit être délivrée par un hôpital reconnu par le gouvernement et doit avoir été établie au cours du mois dernier. Avant leur ascension, les alpinistes doivent déclarer s'ils veulent établir un record.
Traceur GPS
En février 2024, le Népal a annoncé que le port de trackers GPS serait obligatoire sur l'Everest, ceci afin de faciliter les opérations de recherche et de sauvetage. En 2023, au moins douze personnes ont perdu la vie sur le plus haut sommet du monde et cinq autres ont été portées disparues. En 2024, huit personnes sont décédées lors de l'ascension.
Fin avril 2025, 427 demandes d'ascension avaient déjà été accordées. Les demandes ne sont pas censées être transférables. Si une expédition est annulée en raison d'une catastrophe naturelle ou d'autres événements, l'autorisation est maintenue pendant deux ans, mais elle n'est pas remboursable, précisent les autorités.