Trump accentue ses menaces de purge au deuxième jour du shutdown
Des projets d'infrastructure gelés dans des Etats démocrates, des licenciements «imminents» de fonctionnaires, et désormais la suppression envisagée d'agences fédérales: Donald Trump intensifie la pression jeudi sur l'opposition démocrate, au deuxième jour d'un blocage budgétaire sans issue apparente.
Le président américain a affirmé sur sa plateforme Truth Social qu'il rencontrerait dans la journée son directeur du budget à la Maison Blanche, Russ Vought, «pour déterminer quelles agences démocrates, dont beaucoup sont une ARNAQUE politique, il recommande d'éliminer, et si ces fermetures doivent être temporaires ou permanentes».
«Je n'arrive pas à croire que les démocrates extrémistes de gauche m'ont donné cette opportunité sans précédent», a-t-il ajouté, en référence au blocage budgétaire au Congrès, qui a plongé les Etats-Unis mercredi en situation de shutdown, avec la mise à l'arrêt d'une partie des administrations fédérales.
Plusieurs centaines de milliers de fonctionnaires, aux fonctions considérées comme «non-essentielles», ont été mis au chômage technique et des perturbations sont attendues pour les usagers des services publics. L'association des contrôleurs aériens américains (NATCA) a notamment dit dans un communiqué craindre pour la sécurité de l'espace aérien du fait de la mise au chômage technique de plus de 2300 de ses adhérents.
Source: AFP
Le Sénat américain rejette un texte pour sortir les Etats-Unis de la paralysie budgétaire
Les sénateurs américains ne sont pas parvenus à s'entendre mercredi pour sortir le pays de la paralysie budgétaire au premier jour de ce «shutdown» qui met à l'arrêt les services fédéraux considérés comme non-essentiels.
Un texte proposé par les républicains, qui aurait prolongé le financement de l'Etat fédéral jusque fin novembre, n'a reçu que trois voix démocrates, encore trop loin des huit nécessaires pour atteindre le seuil de 60 voix permettant son adoption.
Source: AFP
Les conséquences de la paralysie budgétaire aux Etats-Unis
La paralysie budgétaire («shutdown») qui touche les Etats-Unis depuis mercredi minuit (04H01 GMT) va entrainer l'arrêt des activités non-essentielles de l'Etat fédéral, la fermeture de certains services publics et des perturbations pour de nombreux secteurs notamment les transports.
Les fonctionnaires considérés comme «essentiels» doivent continuer à venir travailler mais sans être payés. Cela concerne notamment les militaires en service actif, les forces de sécurité, le contrôle aux frontières ou encore les contrôleurs aériens.
Mais aussi l'entretien des réseaux électriques ou les soins médicaux hospitaliers. Pour les agents «non essentiels», la paralysie entraîne du chômage partiel, sans rémunération, jusqu'à ce qu'un budget soit voté.
Concrètement, cela entraîne la fermeture totale ou partielle de certains parcs nationaux et des musées, plus de temps pour passer la sécurité dans les aéroports, une réduction des contrôles sur l'alimentation ou l'environnement ainsi que des perturbations pour certains programmes d'aide alimentaire, dont le programme WIC d'aide alimentaire destiné aux femmes et aux enfants de foyers à faibles revenus.
Source: AFP
Des centaines de milliers de fonctionnaires au chômage technique
Les Etats-Unis sont entrés mercredi en période de «shutdown» avec pour conséquence le gel d'une partie de l'administration fédérale, sans aucune solution en vue. Plusieurs centaines de milliers de fonctionnaires vont être mis au chômage technique.
De fortes perturbations sont attendues pour les usagers des services publics. Démocrates et républicains se rejettent déjà la responsabilité de cette situation très impopulaire aux Etats-Unis et inédite depuis sept ans.
Les démocrates «veulent tout fermer. Nous ne le voulons pas», avait ainsi assuré le président américain Donald Trump mardi après-midi, avant d'adopter un ton à peine voilé de menace. «Beaucoup de bonnes choses peuvent ressortir des 'shutdowns'. On peut se débarrasser de beaucoup de choses dont nous ne voulons pas, et ce seraient des choses démocrates».
Il faisait allusion à son intention de profiter du gel de certaines administrations pour accentuer le limogeage de milliers de fonctionnaires fédéraux, déjà entamé avec la commission DOGE de son ex-allié, l'entrepreneur milliardaire Elon Musk.
De leur côté, les démocrates dénoncent le manque de volonté de négociation. «Ce n'est pas une question d'orgueil», a affirmé le chef de la minorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer. «C'est parce que les Américains souffrent de coûts plus élevés à travers le pays, que ce soit à cause des droits de douane, des coûts de l'énergie ou des coûts alimentaires», a-t-il ajouté, dénonçant des coûts de santé qui «grimpent en flèche».
Source: AFP
La Maison Blanche blâme les démocrates pour le shutdown
Sur son site officiel, la Maison Blanche affiche une horloge qui indique la durée du shutdown gouvernemental. Juste à côté, le coupable est clairement pointé du doigt: «Les démocrates ont provoqué le shutdown du gouvernement», comme l'a remarqué CNN.
Une fois la date limite de financement passée, républicains et démocrates ont immédiatement commencé à se rejeter la responsabilité du shutdown.
Trafic aérien, chômage, parc nationaux: l'impact concret du shutdown
A compter de maintenant, plusieurs centaines de milliers de fonctionnaires sont au chômage technique et de fortes perturbations sont attendues pour les usagers des services publics.
Le trafic aérien pourrait également être perturbé. Les parcs nationaux seront également privés des «rangers» chargés d'en assurer le maintien, alors qu'approche la saison du changement de couleur des feuilles d'arbres, un événement annuel qui charrie des millions de touristes aux Etats-Unis.
Selon les calculs des analystes de la compagnie d'assurance Nationwide, chaque semaine de paralysie pourrait réduire la croissance annuelle du PIB américain de 0,2 point de pourcentage.
Source: AFP
Les démocrates accusent Trump et ses alliés pour le shutdown
Les Etats-Unis entrent en shutdown. Les leaders démocrates Hakeem Jeffries et Chuck Schumer rejettent la responsabilité sur Donald Trump et les républicains «Après des mois à rendre la vie plus difficile et plus coûteuse, Donald Trump et les républicains ont maintenant fermé le gouvernement fédéral parce qu'ils ne veulent pas protéger les soins de santé du peuple américain», ont-ils dénoncé dans un communiqué commun.
Ils affirment cependant rester «prêts à trouver une voie bipartisane», mais soulignant avoir besoin d’«un partenaire crédible». De leur côté, le président républicain de la Chambre Mike Johnson et le chef de la majorité républicaine au Sénat John Thune ont argué mardi soir qu’ils n’entameraient pas de négociations tant que le gouvernement resterait fermé.
Source: CNN
Trump se moque des démocrates dans une nouvelle vidéo IA polémique
Quelques minutes avant le shutdown, Donald Trump a de nouveau publié sur les réseaux sociaux une vidéo générée par intelligence artificielle visant à ridiculiser le chef de file démocrate à la Chambre, Hakeem Jeffries. On y voit l’élu de New York affublé d’une moustache et d’un sombrero caricaturaux, tandis que quatre images de Trump apparaissent grimées en mariachis.
Cette mise en scène survient au lendemain d’une première vidéo du même type, dénoncée par Hakeem Jeffries lors d’une interview télévisée comme relevant de la «bigoterie».
Parallèlement, plusieurs responsables républicains colportent l’affirmation infondée selon laquelle les démocrates auraient provoqué le shutdown du gouvernement pour offrir des soins de santé gratuits aux immigrés en situation irrégulière.
Source: New York Times
Le pire n'a pas pu être évité! Les Etats-Unis sont frappés depuis mercredi par une paralysie quasi-totale de leur administration fédérale, le fameux «shutdown». Ce scénario, qui ne s'était plus produit depuis 2018, semblait inévitable après l'échec mardi d'un ultime vote au Sénat. A minuit locales (6h en Suisse), le budget de l’Etat fédéral a donc expiré, entraînant l’arrêt d’une importante partie de ses services.
A compter de maintenant, plusieurs centaines de milliers de fonctionnaires sont au chômage technique et de fortes perturbations sont attendues pour les usagers des services publics. Une situation très impopulaire aux Etats-Unis et pour laquelle chaque parti se rejette déjà la responsabilité.
Un coût exorbitant
Le Bureau budgétaire du Congrès estime qu’environ 750'000 fonctionnaires vont être mis chaque jour au chômage technique, avec une solde différée. Le trafic aérien devrait en pâtir, tandis que le versement de nombreuses aides sociales devrait être fortement perturbé.
Selon les calculs des analystes de la compagnie d’assurance Nationwide, chaque semaine de «shutdown» pourrait réduire la croissance annuelle du PIB américain de 0,2 point de pourcentage. Avant même le vote infructueux au Sénat, chaque camp se rejetait déjà la faute de l’échec des négociations.
Trump évoque des conséquences «irréversibles»
«Les démocrates veulent tout fermer, nous ne le voulons pas», avait affirmé Donald Trump, mardi depuis le Bureau ovale. Le président américain avait aussi fait monter la pression en assurant que la situation pourrait avoir des conséquences «irréversibles» si les démocrates n’acceptaient pas le budget voulu par les républicains.
«Nous pouvons, durant le shutdown, faire des choses qui sont irréversibles, qui seront mauvaises pour eux. Comme licencier de nombreuses personnes», avait ajouté le républicain, menaçant d’intensifier les opérations de limogeage de milliers de fonctionnaires fédéraux, déjà entamées avec la commission Doge de son ex-allié Elon Musk.
Le dernier «shutdown», de fin décembre 2018 à fin janvier 2019, durant le premier mandat de Donald Trump, avait duré 35 jours, un record. Conscients du caractère très impopulaire d’une telle situation, démocrates comme républicains tentent traditionnellement de l’éviter, parfois au dernier moment. Mais en cas d’échec, chacun cherche à en rejeter la responsabilité sur le camp adverse.
La santé au coeur du bras de fer
Avant même la paralysie effective de l'administration, Donald Trump avait déjà vitupéré à plusieurs reprises contre les chefs démocrates. Sur sa plateforme Truth Social, il avait publié un montage vidéo généré par l’intelligence artificielle montrant Hakeem Jeffries, chef de la minorité démocrate à la Chambre des représentants, affublé d’une longue moustache et d’un sombrero mexicain.
Un montage dénoncé comme «raciste» par Hakeem Jeffries, qui avait déplore l’absence de dialogue constructif. Dans un camp comme dans l'autre, tous ont déjà en tête les élections législatives de mi-mandat en novembre 2026, où la majorité républicaine au Congrès sera remise en jeu. De ce fait, les lignes n'ont pas bougé à l’approche de l’heure limite de minuit.
D’un côté, les républicains proposaient une extension du budget actuel jusque fin novembre. De l’autre, les démocrates réclamaient le rétablissement de centaines de milliards de dollars en dépenses de santé, notamment dans le programme «Obamacare» destiné aux classes populaires, supprimées par l’administration Trump.
Négociations dans l'impasse
Bien que les républicains disposent de la majorité aux deux chambres du Congrès, le règlement du Sénat impose qu’un texte budgétaire soit adopté à 60 voix sur 100. Il aurait fallu donc au moins sept voix démocrates pour parvenir à un accord. Donald Trump avait reçu lundi à la Maison-Blanche les principaux responsables républicains et démocrates du Congrès. Mais cette rencontre n’avait fait que confirmer l’impasse des négociations.
«Nous avons la volonté et la capacité de trouver une voie d’entente», avait assuré Hakeem Jeffries mardi. Mais «nous ne soutiendrons pas un projet de loi partisan républicain qui continue à démanteler le système de santé américain, ni maintenant, ni jamais», avait-il ajouté devant le Capitole de Washington.
Evité in extremis en mars
En mars, alors que la menace d’un «shutdown» planait déjà, les républicains avaient refusé d’engager le dialogue sur les énormes coupes budgétaires et le licenciement de milliers de fonctionnaires décidés par l’administration Trump. Dix sénateurs démocrates, dont Chuck Schumer, avaient alors voté à contrecœur pour le texte des républicains afin d’éviter la paralysie fédérale.
Ce choix avait provoqué de vives tensions dans le camp démocrate, de nombreux militants et sympathisants les accusant de céder face à Donald Trump et à son programme jugé radical.