L'attaque contre le poste de l'armée malien a été menée par des dizaines de «djihadiste», selon des sources locales. «Nous déplorons malheureusement la perte de cinq hommes et près de 10 blessés.» lors de cette attaque à Mahou, dans la région de Sikasso, a indiqué une source militaire. Un enseignant dans la zone a confirmé l'attaque, menée, selon lui, par «plus de 50 djihadistes».
Les assaillants ont été repoussés par les soldats après avoir subi des «pertes considérables» en hommes et «abandonné des armements et des munitions. La situation est sous contrôle», a précisé la même source militaire. «Des dispositions sont déjà engagées pour des renforts terrestres et aériens», avait dit plus tôt l'armée.
Recrudescence des assauts «barbares»
«Ces actes sont commis par une coalition de groupes armés terroristes de toutes obédiences disposant d'appuis internes et externes», dit l'armée. L'attaque à Mahou survient après celle menée dimanche contre le camp de Boulkessi, l'un des principaux de l'armée, dans le centre du Mali. Elle a fait «30 morts» et des soldats sont «portés disparus», selon une source sécuritaire.
Lundi, un autre camp de l'armée malienne a été attaqué à Tombouctou (nord) par des «terroristes». L'état-major malien a indiqué y avoir «déjoué une tentative d'infiltration» et avoir «neutralisé» une douzaine d'assaillants, sans préciser s'il y avait d'autres victimes. Le Mali est en proie depuis 2012 aux violences de groupes djihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l'État islamique (EI), ainsi que de gangs communautaires. En 2012, Tombouctou avait déjà vécu plusieurs mois sous le joug des djihadistes.