Le Royaume-Uni s'engage à atteindre l'objectif fixé dans le cadre de l'Otan de consacrer 5% de son Produit intérieur brut à des dépenses de sécurité, a annoncé lundi le Premier ministre Keir Starmer, à la veille d'un sommet de l'Alliance. Face à la menace russe, et sous pression du président américain Donald Trump, les pays de l'Otan s'apprêtent à annoncer mardi et mercredi à La Haye un accord sur cet objectif à l'horizon 2035.
«Nous devons naviguer dans une ère d'extrême incertitude avec agilité, rapidité et avec une vision claire de l'intérêt national, pour garantir la sécurité» de la population, a déclaré le dirigeant britannique dans un communiqué. «J'ai donc pris l'engagement de dépenser 5% du PIB pour la sécurité nationale. C'est une opportunité d'approfondir notre engagement envers l'Otan et de stimuler l'investissement dans la sécurité et la résilience de la nation», a-t-il ajouté.
Une hausse exigée par Trump
La hausse des dépenses de défense qui doit être annoncée par les Alliés prévoit un engagement à consacrer au moins 3,5% de leur PIB à des dépenses militaires stricto sensu, et 1,5% à des dépenses de sécurité au sens large, comme la mobilité militaire ou la cybersécurité. Cette hausse, qui se chiffre en centaines de milliards d'euros, était exigée par Donald Trump, faute de quoi il menaçait de ne plus défendre les «mauvais payeurs».
Le secrétaire général de l'Otan, Mark Rutte, a estimé que ce «bond en avant» dans les dépenses de sécurité était «fondamental» pour assurer l'avenir des Alliés, notamment face à la menace de la Russie. En février, le gouvernement britannique avait promis de porter son budget de défense à 2,5% du PIB d'ici 2027, puis à 3% après 2029.