Les nouvelles autorités syriennes ont créé un «Conseil national de sécurité» présidé par le président par intérim Ahmad al-Chareh, a annoncé mercredi la présidence alors que près de 1400 civils ont été tués depuis le 6 mars. Dans un décret publié sur son compte Telegram officiel, la présidence a fait savoir que le président Ahmad al-Chareh avait décidé de «former le Conseil de sécurité nationale», chargé de «coordonner et de gérer les politiques sécuritaires et politiques».
Le décret précise que la formation du conseil intervient «dans un effort pour renforcer la sécurité nationale et répondre aux défis sécuritaires et politiques». Le président va présider ce Conseil, qui comprend le ministre des Affaires étrangères, le ministre de la Défense, le directeur des Renseignements généraux et le ministre de l'Intérieur, ainsi que deux sièges «consultatifs» nommés par le président et un siège d'«expert», selon le décret.
Les réunions du conseil se tiendront «périodiquement» et «les décisions relatives à la sécurité nationale et aux défis auxquels l'Etat est confronté seront mises en oeuvre en consultation avec les membres», apprend-t-on de même source.
Situation fragile
L'Union européenne a annoncé fin février la suspension de sanctions visant des secteurs économiques clés en Syrie pour aider la reconstruction et accompagner la transition. Mais la situation reste très fragile, comme l'ont illustré les tueries ces derniers jours dans l'ouest et le centre du pays.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), au moins 1.383 civils ont été tués depuis le 6 mars par les forces de sécurité syriennes et des groupes alliés dans le fief de la minorité musulmane alaouite dont est issu le clan de l'ancien président Bachar al-Assad, chassé du pouvoir en décembre.