Pour échapper à un procès
Google trouve un accord pour un litige à 5 milliards

Google a trouvé un accord préliminaire pour éviter un procès coûteux, échappant ainsi à payer au moins 5 milliards de dollars en dommages pour avoir prétendument violé la vie privée des utilisateurs en mode navigation privée.
Publié: 29.12.2023 à 16:33 heures
Google a trouvé un accord pour régler un litige en matière de protection de la vie privée des consommateurs, qui aurait pu lui coûter au moins 5 milliards de dollars de dommages et intérêts aux Etats-Unis. (archives)
Photo: Peter Morgan

Google a trouvé un accord pour régler un litige en matière de protection de la vie privée des consommateurs, qui aurait pu lui coûter au moins 5 milliards de dollars (4,2 milliards de francs) de dommages et intérêts aux Etats-Unis. Avec cet accord, dont les détails ne sont pas rendus publics, le géant technologique devrait échapper à un procès pour avoir conservé les données des usagers qui pensaient naviguer sur internet en mode privé.

Selon un document mis en ligne jeudi par un tribunal californien, le juge a confirmé que les avocats de Google avaient trouvé un accord préliminaire pour résoudre le recours collectif intenté contre l'entreprise, recours selon lequel des millions de personnes étaient potentiellement affectées.

Les avocats des plaignants réclamaient au moins 5000 dollars pour chaque usager qui, selon eux, avait été tracé en visitant les plateformes Google Analytics et Ad Manager en mode «navigation privée», sans être connectés à leur compte Google.

Au total, Google aurait pu devoir payer au moins 5 milliards de dollars. Contactés par l'AFP, ni les avocats de Google, ni ceux des usagers, n'ont répondu en milieu de journée. Pour les avocats des plaignants, les pratiques de Google ont porté atteinte à la vie privée des utilisateurs en les trompant «intentionnellement», donnant à Google «le pouvoir d'obtenir des détails intimes» sur leur vie, leurs centres d'intérêts et leur utilisation d'internet.

Google s'est ainsi constitué une mine d'informations «échappant à tout contrôle, si détaillées et si vastes que George Orwell n'aurait jamais pu l'imaginer», toujours selon eux. Aucun montant n'a été rendu public. L'accord devrait être présenté officiellement au tribunal le 24 février 2024.

(ATS)

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