Plus vaste que l'Italie
La surface brûlée en Amazonie en 2024 connaît une forte accélération

Les feux de forêt historiques qui ont touché le Brésil en 2024 ont atteint en Amazonie une surface plus de deux fois supérieure à la moyenne des quarante dernières années, selon une étude publiée mardi par le réseau de surveillance MapBiomas.
Publié: 17:39 heures
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Un agriculteur brésilien et son chien se promènent dans une zone brûlée de la forêt amazonienne.
Photo: AFP
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AFP Agence France-Presse

Selon une étude publiée mardi par le réseau de surveillance MapBiomas, les incendies de forêt historiques survenus au Brésil en 2024 ont ravagé en Amazonie une superficie plus de deux fois supérieure à la moyenne des 40 dernières années. Au total, ces incendies ont dévasté 30 millions d'hectares l'an dernier dans le plus grand pays d'Amérique latine, une surface plus vaste que l'Italie, soit 62% de plus que la moyenne observée depuis 1985, quand MapBiomas a commencé à compiler ces données par satellite.

Il s'agit de la deuxième pire année pour le Brésil en terme de zones atteintes par des feux de forêt depuis 2007. Plus de la moitié de la zone brûlée se situe en Amazonie, qui abrite la plus grande forêt tropicale de la planète: 15,6 millions d'hectares ont été touchés, soit une augmentation de 117% par rapport à la moyenne des quatre dernières décennies.

La forêt amazonienne joue un rôle crucial dans l'absorption de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique. La déforestation a fortement baissé depuis le début du mandat du président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, il y a deux ans et demi, mais les terribles incendies de 2024 entachent son bilan environnemental.

Une sécheresse historique

Le Brésil va accueillir en novembre la conférence de l'ONU sur le climat COP30, dans la ville amazonienne de Belem. La propagation des feux de forêt a été favorisée l'an dernier par une sécheresse historique liée selon les experts au réchauffement climatique. Mais les incendies sont pratiquement tous déclenchés par l'action humaine, souvent illégale et à des fins d'expansion agricole.

«Quand la forêt brûle, elle perd de l'humidité, de la couverture végétale, et cela change tout son microclimat, la rendant plus vulnérable à de nouveaux incendies», a expliqué en conférence de presse Felipe Martenexen, coordinateur des recherches de MapBiomas sur l'Amazonie. Selon l'étude publiée mardi, près d'un quart du territoire brésilien (24%) a déjà été touché au moins une fois par les feux de végétation depuis 1985.

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