Elle part à 5h09 et rentre chez elle à 22h53, du lundi au samedi: Giuseppina Giuliano a raconté son quotidien au journal «Il Giorno». Cette Italienne de Naples parcourt 1600 kilomètres par jour pour pouvoir travailler dans une école d’art à Milan. Le salaire est bon, mais ne suffit pas pour se payer un appartement.
Selon les recherches menées par les médias italiens, il semblerait que l’histoire de l’Italienne de 29 ans soit en fait un mensonge!
De Naples à Milan, il faut compter 4 heures et 20 minutes, même avec un train à grande vitesse. Selon ses dires, elle paie 400 euros par mois pour faire la navette – ce qui est étrangement peu. Sur les réseaux sociaux, les doutes sur la véracité du trajet quotidien effectué par Giuseppina Giuliano se sont multipliés. Les journalistes de l’émission italienne «Le Iene» (ndlr: les hyènes) ont voulu en avoir le cœur net.
Introuvable sur les voies et dans le train
Les reporters se sont mis en route et l’ont attendue le long des voies et l’ont cherchée dans le train qu’elle est censée prendre tous les jours. Mais il n’y avait aucune trace de l’Italienne. Les journalistes ont demandé à ses collègues de l’école d’art où se trouvait Giuseppina Giuliano. Certains ont raconté qu’ils n’avaient vu la Napolitaine qu’à deux reprises – puis cette dernière s’était fait porter pâle.
Il semble désormais évident que la jeune femme a bel et bien menti. Un des journalistes de l’émission «Le Iene» a découvert que Giuseppina Giuliano était en congé depuis le 19 janvier pour s’occuper de sa famille. Et, elle ne va pas recommencer à travailler avant le mois d’août.
En outre, la journaliste Violetta Fortunat, qui a écrit le premier article dans «Il Giorno», a reconnu qu’elle n’avait jamais vu les billets dégriffés utilisés par Giuseppina Giuliano pour ne pas dépenser plus de 400 euros par mois en transports. Toutefois, selon les indications de la rédaction, il est tout à fait possible d’arriver à ce budget en utilisant des réductions pour voyageurs fréquents et des coupons.
Silence radio
Sur les réseaux sociaux, nombreux sont les utilisateurs qui exigent que la jeune femme italienne rende ses billets publics. Mais les demandes de ses abonnés, tout comme les demandes des médias, restent sans réponse.
Comme le rapporte le magazine allemand «Der Spiegel», Giuseppina Giuliano a posté la phrase suivante dans une story Instagram vendredi: «Tu n’as pas à défendre ou à expliquer tes choix à qui que ce soit. C’est ta vie. Vis-la… sans excuses.» La signification de sa déclaration peut être interprétée de bien des manières différentes.
