Dépenses militaires
Les Etats-Unis durcissent le ton envers les membres de l'OTAN

Face à la menace russe, l'OTAN vise à augmenter les dépenses de défense. Seuls 22 pays sur 32 ont atteint l'objectif de 2% fin 2024, mais plusieurs autres s'engagent à l'atteindre cette année.
Publié: 17:26 heures
Les USA veulent que les pays de l'Otan consacrent 5% de leur PIB à des dépenses militaires, selon l'ambassadeur Matthew Whitaker.
Photo: Anadolu via Getty Images
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AFP Agence France-Presse

Les Etats-Unis veulent que les pays de l'Otan consacrent au moins 5% de leur Produit intérieur brut (PIB) à des dépenses militaires ou de sécurité, a déclaré l'ambassadeur américain à l'Otan Matthew Whitaker, reprenant une idée du chef de l'Alliance Mark Rutte.

La hausse des dépenses militaires, que les 32 pays de l'Alliance atlantique négocient avant leur sommet à La Haye fin juin, «va inclure tous les objectifs de capacité nécessaires aux alliés de l'Otan pour dissuader et se défendre, mais aussi des choses comme la mobilité, l'infrastructure, la cybersécurité», a-t-il assuré lors d'un point de presse. «Cela va bien au-delà des missiles, des chars et des obusiers», a-t-il ajouté.

Face à la menace russe, et sous la pression du président américain Donald Trump, le Canada et les pays européens de l'Otan ont promis d'accroître leurs dépenses d'armement. Mais seuls 22 pays de l'Otan sur 32 avaient atteint fin 2024 l'objectif de 2% de dépenses militaires, retenu en 2014 lors d'un précédent sommet de l'Alliance.

Plusieurs pays, dont l'Italie, l'Espagne ou la Belgique, sont encore en-deçà de cet objectif, mais ont toutefois promis de l'atteindre cette année. En guise de compromis, le secrétaire général de l'Otan Mark Rutte a présenté une offre en deux temps, qui maintient l'objectif des 5% de PIB, cher à Donald Trump, mais en y incluant des dépenses non strictement militaires.

Il a suggéré de fixer à 3,5% le seuil de dépenses militaires stricto sensu à atteindre d'ici 2032. Mais à ce chiffre, il suggère d'ajouter un objectif de 1,5% du PIB, constitué cette fois de dépenses plus larges, comme les infrastructures ou la cybersécurité, plus facilement atteignable, particulièrement pour des pays en retard comme l'Italie ou l'Espagne.

Les ministres des Affaires étrangères de l'Otan doivent en discuter lors d'une réunion informelle mercredi et jeudi à Antalya en Turquie. 

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