Le projet de résolution qui prévoyait une extension du mandat a été rejeté par 21 Etats, contre 18 favorables et sept abstentions. Plusieurs ONG avaient dénoncé cette semaine une tentative de l'Arabie saoudite, qui emmène la coalition internationale qui soutient le gouvernement yéménite en exil, de le faire échouer.
Dans son rapport publié en septembre, le Groupe d'experts éminents de l'ONU sur le Yémen avait dit que les crimes de guerre se poursuivaient. Ses membres ont déploré que leurs recommandations ne soient pas prises au sérieux.
Possibles crimes de guerre
Selon eux, aussi bien des individus qui font partie de la coalition emmenée par l'Arabie saoudite que le gouvernement en exil, les rebelles Houthis et les séparatistes du Conseil de transition du sud (STC) sont responsables de possibles crimes de guerre.
Ces dernières années, des disparitions forcées, des détentions arbitraires ou de la torture avaient notamment été dénoncées. Outre les enquêteurs indépendants, plus de 60 ONG au total dont l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT), établie à Genève, avaient appelé le Conseil des droits de l'homme à établir un mécanisme international de préservation des preuves et de préparation de dossiers criminels.
En plusieurs années de conflit, les violences ont fait des dizaines de milliers de victimes. Parmi celles-ci, près de 8500 sont des civils. Depuis début janvier, plus de 1200 personnes ont été tuées ou blessées selon l'ONU.
(ATS)