Les autorités indiennes ont annoncé la fermeture de l'espace aérien du pays aux avions pakistanais mercredi, répondant à l'interdiction par Islamabad du survol de son territoire aux avions indiens, nouveau développement dans l'escalade qui a suivi une attaque meurtrière au Cachemire.
New Delhi accuse Islamabad d'avoir soutenu l'attaque la plus meurtrière depuis plusieurs décennies contre des civils dans le Cachemire sous administration indienne le 22 avril, au cours de laquelle 26 hommes ont été tués.
Islamabad a rejeté cette accusation, mais les deux pays ont depuis quotidiennement échangé des tirs le long de leur frontière et ont pris des mesures de rétorsions, avec des expulsions et la fermeture de la frontière.
Des tensions depuis des jours
New Delhi précise que l'espace aérien indien est fermé pour les avions pakistanais enregistrés ou loués, «y compris les vols militaires» jusqu'au 23 mai, dans une annonce aux opérateurs aériens. Le Pakistan avait fermé son espace aérien aux avions indiens le 24 avril. Le Pakistan a dit mercredi anticiper une frappe indienne imminente sur son territoire.
Mardi, le Premier ministre indien Narendra Modi avait annoncé aux forces armées «qu'elles avaient la liberté de décider des cibles, du moment et du mode de la riposte indienne à l'attaque» du 22 avril, a déclaré sous couvert d'anonymat à l'AFP une source gouvernementale.
Le gouvernement pakistanais a nié toute implication dans l'attaque et a promis que «tout acte d'agression fera l'objet d'une réponse décisive».