Trump et l'ONU inquiets
L'Inde lance des missiles sur des sites au Pakistan, qui riposte avec des tirs

L'Inde a frappé mercredi avec des missiles des «sites terroristes» au Pakistan. L'armée pakistanaise a répliqué avec des tirs sur le territoire indien. Une escalade entre deux puissances nucléaires qui suscite l'inquiétude à l'international. Suivez notre direct.
Publié: 06.05.2025 à 22:49 heures
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Dernière mise à jour: 03:20 heures
Photo: AFP
03:06 heures

Le point sur la situation

  • L'inde a annoncé mercredi 7 mai avoir frappé avec des missiles des sites «terroristes» au Pakistan
  • Le Pakistan a riposté par des tirs d'artillerie au Cachemire, faisant franchir un nouveau palier dans l'escalade entre les deux puissances nucléaires
  • Les autorités pakistanaises font état de huit civils tués dans un total de «24 frappes indiennes»
  • Côté indien, les autorités évoquent la mort de 3 civils, alors que d'intenses combats font toujours rage dans la région contestée du Cachemire
  • Donald Trump et l'ONU ont exprimé leur préoccupation face à ce déploiement de violences

02:59 heures

Trois civils auraient été tués en Inde par des tirs pakistanais

Trois civils indiens ont été tués lors des échanges d'artillerie qui continuent d'opposer mercredi l'Inde et le Pakistan à leur frontière commune dans la région contestée du Cachemire, a rapporté l'armée indienne.

Des soldats indiens marchent dans une rue de Wuyan, près de Srinagar, la principale ville du Cachemire sous administration indienne.
Photo: AFP

«Trois civils innocents ont perdu la vie lors de tirs/bombardements aveugles» pakistanais, a indiqué l'armée indienne, ajoutant qu'elle y avait répondu «de façon proportionné».

Source: AFP

02:32 heures

Le Pakistan annonce un nouveau bilan de huit civils tués dans les frappes indiennes

Huit civils ont été tués dans «24 frappes» de l'armée indienne sur «six endroits» au Pakistan, a annoncé tôt mercredi le porte-parole de l'armée pakistanaise, le lieutenant-général Ahmed Chaudhry, après un précédent bilan de trois morts.

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Il a ajouté que 35 Pakistanais avaient également été blessés et que deux autres étaient portés disparus. Il a affirmé qu'"une fillette de trois ans" avait notamment été tuée dans une mosquée de Bahawalpur, dans le Pendjab pakistanais.

02:30 heures

L'Inde a tenu les Etats-Unis informés après ses frappes contre le Pakistan

Le conseiller à la sécurité nationale de l'Inde Ajit Doval a tenu informé le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio peu de temps après les frappes de New Delhi contre le Pakistan, a annoncé mardi l'ambassade indienne à Washington.

«Les actions de l'Inde ont été ciblées et précises», a déclaré l'ambassade dans un communiqué, ajoutant que Marco Rubio, également conseiller à la sécurité nationale par intérim, avait été informé «les mesures prises».

Source: AFP

02:30 heures

«Le monde ne peut pas se permettre une confrontation militaire» entre Inde et Pakistan, dit l'ONU

«Le monde ne peut pas se permettre une confrontation militaire» entre l'Inde et le Pakistan, a déclaré mardi le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, peu après des frappes militaires menées par New Delhi contre le Pakistan, qui a promis de riposter.

Photo: Anadolu via Getty Images

Antonio Guterres «appelle les deux pays à la retenue militaire», a ajouté le porte-parole, Stéphane Dujarric, dans un communiqué.

Source: AFP

02:26 heures

Le Pakistan dit convoquer son Comité de la sécurité nationale en pleine escalade avec l'Inde

Le Pakistan convoquera mercredi à 7h, heure suisse, son Comité de la sécurité nationale, une instance composée de hauts responsables civils et militaires qui ne se réunit qu'en cas extrême, en pleine escalade militaire avec l'Inde, a annoncé le ministre de l'Information Ataullah Tarar.

Colère ce mercredi, dans les rues de la capitale pakistanaise Islamabad, où des manifestants brûlent un drapeau indien.
Photo: AFP

Ce Comité avait annoncé le 24 avril une série de sanctions diplomatiques contre l'Inde, en rétorsion à des mesures similaires prises par New Delhi peu après une attaque meurtrière au Cachemire dont l'Inde fait porter la responsabilité au Pakistan.

Source: AFP

02:24 heures

Trois civils tués, dont un enfant au Pakistan, dit le ministre de la Défense pakistanais

Trois civils, dont un enfant, ont été tués dans les frappes indiennes sur «des cibles civiles» au Pakistan dans la nuit de mardi à mercredi, a assuré le ministre pakistanais de la Défense Khawaja Asif à l'AFP, après que New Delhi a dit avoir frappé des «sites terroristes» sur le sol de son voisin.

Des secouristes prennent en charge un blessé, dans la ville pakistanaise de Bahawalpur.
Photo: keystone-sda.ch

«Nous avons des informations confirmées sur trois civils tués, dont un enfant», a-t-il dit, ajoutant que l'Inde avait «visé de multiples cibles, toutes civiles».

Source: AFP

02:21 heures

Trump espère que les affrontements entre Inde et Pakistan «s'arrêtent très rapidement»

Donald Trump a dit mardi espérer que les affrontements entre l'Inde et le Pakistan «s'arrêtent très rapidement», alors que le Pakistan a effectué des tirs d'artillerie sur le territoire de l'Inde peu de temps après une série de tirs de missiles indiens.

Photo: keystone-sda.ch

«C'est bien dommage. Vous savez, ils se battent depuis de nombreuses décennies et siècles, en fait, si vous y réfléchissez vraiment, j'espère juste que cela s'arrêtera très rapidement», a déclaré le président américain en disant en avoir entendu parler en entrant dans le Bureau ovale.

Source: AFP

02:18 heures

Le Pakistan a effectué des tirs d'artillerie sur le territoire indien, selon l'armée indienne

Le Pakistan a effectué des tirs d'artillerie sur le territoire de l'Inde, a affirmé mercredi l'armée indienne, peu de temps après une série de tirs de missiles indiens visant des «infrastructures terroristes» sur son sol en représailles à l'attentat commis le 22 avril au Cachemire indien.

Des manifestants en colère brûlent un portrait du Premier ministre indien Narendra Mohdi, mercredi, à Islamad.
Photo: keystone-sda.ch

«Le Pakistan a une nouvelle fois violé l'accord de cessez-le-feu en effectuant des tirs d'artillerie dans les secteurs de Bhimber Gali et Poonch-Rajauri» au Cachemire indien, a indiqué l'armée sur son compte X, précisant qu'elle avait «riposté de manière appropriée et calibrée»

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Source: AFP

02:09 heures

L'Inde a frappé des sites «terroristes» au Pakistan avec des missiles

L'Inde a effectué des frappes de missiles contre neuf sites abritant «des infrastructures terroristes» situés sur le territoire pakistanais en représailles à l'attentat meurtrier commis le 22 avril au Cachemire indien, a annoncé New Delhi mercredi.

Des pompiers pakistanais inspectent un bâtiment détruit par des frappes présumées de l'Inde.
Photo: keystone-sda.ch

«Il y a peu, les forces armées indiennes ont lancé l'opération Sindoor en frappant des infrastructures terroristes au Pakistan (...) d'où les attaques terroristes contre l'Inde ont été organisées et dirigées», a indiqué le gouvernement indien dans une courte déclaration.

Ce texte n'a livré aucun détail immédiat sur les résultats de ces frappes de missiles. L'Inde et le Pakistan sont sur le pied de guerre depuis l'attentat qui a fait 26 morts le 22 avril dans la ville touristique de Pahalgam, dans le Cachemire indien.

Source: AFP

Fin du Live

L'Inde a mené dans la nuit de mardi à mercredi des frappes au Pakistan, qui a riposté par des tirs d'artillerie au Cachemire, faisant franchir un nouveau palier dans l'escalade entre les deux puissances nucléaires. Dans la nuit, des journalistes de l'AFP ont entendu d'énormes explosions aux abords de Srinagar, la grande ville du Cachemire administré par l'Inde, non loin du QG de l'armée indienne pour la zone.

Selon le porte-parole de l'armée pakistanaise, le lieutenant-général Ahmed Chaudhry, plusieurs civils dont «une fillette de trois ans» ont été tués dans «24 frappes» indiennes sur «six endroits» au Pakistan. L'Inde a de son côté dit avoir «frappé des infrastructures terroristes au Pakistan (...) d'où les attaques terroristes contre l'Inde ont été organisées et dirigées».



Elle a précisé qu'elle avait tenu les Etats-Unis informés de ces opérations. Cette nouvelle escalade entre les deux voisins, rivaux depuis leur partition dans la douleur en 1947, a été déclenchée par une attaque qui a provoqué un choc en Inde. Le 22 avril, des hommes armés ont abattu 26 hommes dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde. Aussitôt après cet attentat, jamais revendiqué, New Delhi a accusé Islamabad. Le Pakistan, lui, dément.

Le Pakistan confirme une «riposte»

Mais la police indienne assure rechercher au moins deux ressortissants pakistanais parmi les assaillants et leurs complices et assure qu'ils sont liés au LeT, le mouvement jihadiste Lashkar-e-Taiba basé au Pakistan, déjà soupçonné des attaques qui avaient fait 166 morts à Bombay en 2008. L'un des sites visés dans la nuit par l'armée indienne est la mosquée Subhan, à Bahawalpur, dans le Pendjab pakistanais, liée selon le renseignement indien à des groupes proches du LeT, notamment le Jaish-e-Mohammed (JeM).

Aussitôt, le gouvernement de cette province, où vivent près de la moitié des 240 millions de Pakistanais, a annoncé fermer toutes ses écoles mercredi. Peu après ces frappes, le Cachemire s'est embrasé, les journalistes de l'AFP dans la zone disputée rapportent des explosions à présent de plus en plus rapprochées.

«La riposte a commencé et si Dieu le veut, elle va s'accentuer (...) il ne faudra pas beaucoup de temps pour régler le problème», a menacé dans un entretien avec l'AFP le ministre de la Défense pakistanais, Khawaja Asif. Le Comité de la sécurité nationale pakistanais, une instance uniquement convoquée pour les situations extrêmes, se réunira dans la matinée.

Donald Trump et l'ONU inquiets

«Le monde ne peut pas se permettre une confrontation militaire» entre Inde et Pakistan, a tenté de plaider l'ONU, alors que les deux voisins ne cessent de faire valoir leur «droit à se défendre» depuis deux semaines. L'armée indienne, elle, a affirmé que le Pakistan avait effectué des tirs d'artillerie sur son territoire, l'accusant d'«une nouvelle fois violer l'accord de cessez-le-feu (...) dans les secteurs de Bhimber Gali et Poonch-Rajauri», au Cachemire indien. Elle a ajouté «riposter de manière appropriée et calibrée».

Au milieu de ces annonces, le président américain Donald Trump a dit espérer que les affrontements entre Inde et Pakistan «s'arrêtent très rapidement». «Aucune installation militaire pakistanaise n'a été visée», a martelé New Delhi, estimant faire preuve d'une «retenue considérable» pour «éviter toute escalade».

«Nous tenons ainsi notre engagement de faire en sorte que les responsables de cette attaque (du 22 avril) rendent des comptes», a poursuivi le gouvernement ultranationaliste hindou de Narendra Modi. «Après l'attaque à Pahalgam, le gouvernement indien a encore une fois utilisé l'excuse du terrorisme pour (...) mettre en danger la paix et la sécurité régionales», a accusé la diplomatie pakistanaise. «L'action irresponsable de l'Inde rapproche les deux Etats nucléaires d'un conflit majeur».

Deux puissances nucléaires

Le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif a renchéri: «Le Pakistan se réserve le droit absolu de répondre de façon décisive à cette attaque indienne non provoquée – une réponse résolue est déjà en cours». Peu avant ces frappes, le département d'Etat américain avait dit avoir appelé l'Inde et le Pakistan à oeuvrer à une «résolution responsable» de leur différend.

New Delhi venait de menacer de «couper l'eau» qui irrigue le Pakistan, en représailles à l'attentat meurtrier du 22 avril. Dès le lendemain, l'Inde avait suspendu sa participation à un traité de partage des eaux signé en 1960 avec son voisin. De nombreux experts et les populations redoutent une confrontation militaire entre les deux puissances nucléaires, qui se sont déjà livré plusieurs guerres.

Echanges de tirs à la frontière

Depuis une dizaine de nuits, soldats indiens et pakistanais échangent des tirs d'armes légères le long de la frontière qui sépare leurs pays. Sans avoir fait de victimes pour l'instant, selon New Delhi. Ces derniers jours, le Pakistan a de son côté procédé à deux tirs d'essai de missiles sol-sol. Celui conduit samedi concernait un engin d'une portée de 450 kilomètres, la distance qui sépare la frontière pakistanaise de la capitale indienne New Delhi.

L'Inde doit précisément mener mercredi des exercices de défense civile visant, selon son ministère de l'Information, à préparer la population à «se protéger en cas d'attaque». Et New Delhi recevra mercredi le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, qui était lundi à Islamabad pour une médiation.

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