Les tensions persistent
Un raid aérien turc tue neuf civils en Syrie, selon les FDS

Les Forces démocratiques syriennes (FDS) rapportent la mort de neuf civils dans des frappes aériennes attribuées à la Turquie près de Kobané. L'attaque aurait visé une famille d'agriculteurs, illustrant les tensions persistantes entre les FDS et Ankara.
Publié: 17.03.2025 à 07:18 heures
Le HTS a annoncé un accord avec les FDS pour intégrer les institutions civiles et militaires relevant de l'administration autonome kurde en Syrie.
Photo: AFP
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AFP Agence France-Presse

Les Forces démocratiques syriennes (FDS), bras armé de l'administration kurde qui contrôle des territoires dans le nord-est syrien, ont annoncé dans la nuit de dimanche à lundi la mort de neuf personnes dans des frappes aériennes imputées à la Turquie.

Neuf civils tués

«Un appareil de (l'occupant) turc a bombardé une famille d'agriculteurs (...) dans les dernières heures de dimanche», ont annoncé les FDS sur Telegram, précisant que les frappes avaient visé «une zone entre les villages de Qomji et Barkh Botan» au sud de la ville de Kobané. Au total, «neuf civils ont été tués et deux blessés», selon les FDS.

Les FDS, soutenus par les Etats-Unis, ont joué un rôle clé dans la lutte contre le groupe jihadiste Etat islamique mais sont dans le collimateur d'Ankara qu'ils accusent d'avoir multiplié les attaques depuis la chute du régime de Bachar al-Assad en décembre. La Turquie accuse les Unités de protection du peuple (YPG), principale composante des FDS, d'avoir des liens avec les séparatistes armés kurdes du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Le HTS cherche à unifier la Syrie

Cherchant à unifier la Syrie après plus de 13 années de guerre civile, la nouvelle coalition au pouvoir, menée par le groupe islamiste sunnite Hayat Tahrir al-Cham (HTS), a annoncé le 11 mars un accord avec les FDS pour intégrer au sein de l'Etat les institutions civiles et militaires relevant de l'administration autonome kurde en Syrie.

Le PKK a par ailleurs annoncé le 1er mars un cessez-le-feu dans ses opérations contre les forces turques, mais Ankara a exigé la semaine dernière que l'organisation et les groupes affiliés déposent les armes «immédiatement et sans condition».

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