Le bilan des inondations soudaines qui ont frappé le Nigeria la semaine dernière a dépassé les 200 morts, a indiqué Ahmad Suleiman, coordinateur humanitaire de l'Etat de Niger, tandis que des centaines de personnes sont toujours portées disparues. «Nous avons plus de 200 corps», a-t-il déclaré. Mais «Personne ne peut dire à l'heure actuelle combien il y a de morts dans l'Etat du Niger car nous sommes toujours à la recherche d'autres corps», a-t-il ajouté.
Beaucoup de victimes ont été dénombrées à Mokwa, l'agglomération la plus touchée. Un quartier y a été rayé de la carte en quelques heures jeudi dernier par des eaux de crue du fleuve Niger. Depuis, volontaires et équipes de secours ratissent la zone, retrouvant parfois des corps 10 kilomètres plus loin.
Défaillances humaines
Le changement climatique amplifie les phénomènes météorologiques extrêmes au Nigeria. Mais pour les habitants de Mokwa, la tragédie est aussi liée à des défaillances humaines. Des eaux boueuses ont emporté des centaines de maisons de la ville, faute notamment d'entretien des buses aménagées pour évacuer les eaux de crue, déjà obstruées par des débris.
Le gouvernement nigérian assure avoir fourni de l'aide, mais sur place, les habitants s'estiment livrés à eux-mêmes.