Le désert chilien d'Atacama
Des pluies inhabituelles font fleurir le désert le plus aride de la planète

Le désert chilien d'Atacama, le plus aride de la planète, s'est paré de fleurs violettes et blanches sur des kilomètres, grâce à des pluies inhabituelles dans cette région du nord du pays. Le phénomène n'avait pas été observé à cette période de l'année depuis 2015.
Publié: 11.07.2024 à 07:05 heures
Le phénomène climatique El Niño peut amener des pluies dans le désert d'Atacama, permettant à des fleurs de pousser (archives).
Photo: ADRIANA THOMASA
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ATS Agence télégraphique suisse

Le désert chilien d'Atacama, le plus aride de la planète, s'est paré de fleurs violettes et blanches sur des kilomètres, grâce à des pluies inhabituelles dans cette région du nord du pays. Le phénomène n'avait pas été observé à cette période de l'année depuis 2015.

«Les 11-12 millimètres de pluie [tombés en avril], ainsi que les nuages bas qui ont été très intenses dans la région et qui mouillent ces surfaces chaque nuit, ont contribué à activer ces plantes», a expliqué le responsable de la conservation de la biodiversité à l'office national des forêts du Chili.

«Anomalie» de floraison précoce

L'expert souligne toutefois que ce phénomène n'a rien à voir avec ce que l'on appelle le «désert fleuri» qui se produit au printemps dans l'hémisphère nord. Ce paysage s'étend en effet habituellement sur une superficie d'environ 15'000 km2. Aujourd'hui, les fleurs apparaissent sur une surface beaucoup plus petite, de l'ordre de 300 à 400 km2.

Et lorsque le «désert fleuri» est à son apogée, plus de 200 espèces de plantes sont en fleurs. Aujourd'hui, le principal protagoniste est la «patte de guanaco», une fleur violette qui ne nécessite pratiquement pas d'eau et préfère les sites sablonneux.

Bien que l'ampleur de cette «anomalie» de floraison précoce du désert soit encore en cours d'analyse, les scientifiques n'ont pas encore déterminé si «ce qui s'est passé au cours des hivers 2015 et 2024 est directement lié au changement climatique ou non, ou aux phénomènes El Niño ou La Niña», ajoute le responsable.

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