Washington tente de bloquer le gel des avoirs russes par les Européens
Un haut responsable ukrainien a affirmé mercredi à l'AFP que le gouvernement de Donald Trump faisait «pression» sur les pays européens pour qu'ils «renoncent à l'idée» d'utiliser les avoirs russes gelés dans l'UE afin d'aider l'Ukraine.
«Sept pays ne soutiennent déjà pas publiquement cette idée», a poursuivi ce responsable, sous couvert d'anonymat, ajoutant que le président Volodymyr Zelensky se rendait à Bruxelles pour convaincre les Européens, réunis jeudi en sommet, d'utiliser ces actifs.
Quelque 210 milliards d'euros de la Banque centrale russe sont actuellement immobilisés dans l'UE. Ils ont été gelés par les Occidentaux après l'invasion de l'Ukraine en février 2022.
Réunion ce jeudi
Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne se retrouvent jeudi et vendredi à Bruxelles pour décider, entre autres, des moyens de financer au cours des deux ans à venir l'Ukraine en guerre contre la Russie.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, promeut un plan visant à utiliser les avoirs gelés russes pour accorder à Kiev un prêt de 90 milliards d'euros au cours des deux prochaines années mais cette initiative se heurte à une opposition farouche de la Belgique, qui héberge la majeure partie de ces fonds.
Elle redoute des représailles russes ou d'être le seul pays à payer les pots cassés, notamment en cas d'action en justice.
Source: AFP
Moscou se prépare à une nouvelle «année de guerre», selon Zelensky
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé mercredi que la Russie se préparait à mener une nouvelle «année de guerre» en Ukraine en 2026, après des propos de son homologue russe Vladimir Poutine affirmant que les objectifs de Moscou dans le pays seraient «sans aucun doute atteints».
«Aujourd'hui, nous avons entendu un nouveau signal de Moscou disant qu'ils se préparent à faire de l'année prochaine une nouvelle année de guerre», a déclaré Zelensky dans son allocution quotidienne.
Source: AFP
Au moins 26 blessés dans des frappes russes sur Zaporijjia
Trois frappes aériennes russes sur la ville et la région de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, ont fait mercredi au moins 26 blessés, selon les premiers bilans des autorités ukrainiennes.
«Déjà 26 blessés – le nombre des victimes de l'attaque ennemie sur Zaporijjia et la région augmente», a déclaré sur Telegram Ivan Fedorov, le chef de l'administration militaire régionale.
Les services de secours ukrainiens ont fait état d'un bilan provisoire de 19 blessés dans la ville même de Zaporijjia, où «un immeuble, une maison et un établissement éducatif» ont été touchés.
Source: AFP
Les objectifs russes seront «sans aucun doute atteints», assure Poutine
Les objectifs de l'offensive de la Russie en Ukraine seront «sans aucun doute atteints», et notamment les objectifs territoriaux, a déclaré mercredi le président russe Vladimir Poutine, alors que les tentatives diplomatiques pour mettre fin au conflit s'intensifient.
«Les objectifs de l'opération militaire spéciale seront sans aucun doute atteints», a-t-il affirmé lors d'une réunion avec des responsables du ministère de la Défense. «Nous préférerions y parvenir et éliminer les causes profondes du conflit par la voie diplomatique» mais, si «le pays adverse et ses protecteurs étrangers refusent de s'engager dans des discussions substantielles», le pays y parviendra «par la voie militaire».
Source: AFP
Le Kremlin dit ne «pas avoir vu» les propositions européennes de garanties de sécurité
Le Kremlin a dit mardi ne pas avoir vu les propositions européennes sur des garanties de sécurité pour l'Ukraine pour mettre fin au conflit entre Kiev et Moscou, publiées la veille, et s'est donc abstenu de les commenter. «Pour l'instant nous n'avons vu que des publications dans les journaux et nous ne réagirons pas à des publications dans les journaux. Nous n'avons pas vu le texte. Quand nous le verrons, alors nous l'analyserons», a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Il était interrogé sur la déclaration conjointe de dirigeants européens, rendue publique lundi soir par le gouvernement allemand après deux jours de négociations à Berlin entre le président ukrainien Volodymyr Zelensky et des émissaires américains pour tenter d'aboutir à un plan pouvant mettre fin aux combats.
Les dirigeants des principaux pays européens – notamment l'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne – et de l'UE y ont fait part de leur proposition d'une «force multinationale pour l'Ukraine» qui serait «composée de contributions de nations volontaires, et soutenue par les Etats-Unis», et de soutenir de manière «durable» une armée ukrainienne de 800'000 hommes. Ils évoquent aussi «un mécanisme de surveillance et de vérification du cessez-le-feu dirigé par les Etats-Unis.»
Source: AFP
La Russie affirme avoir le «contrôle» de la ville de Koupiansk
La Russie a affirmé mardi avoir le «contrôle» de Koupiansk, ville-clé du nord-est de l'Ukraine, où les forces ukrainiennes ont revendiqué récemment la reprise de plusieurs quartiers à l'armée russe.
«La ville de Koupiansk est sous contrôle de la 5e armée russe», a déclaré à l'agence officielle russe TASS Léonide Charov, porte-parole du groupement militaire russe Zapad, déployé dans cette zone. La Russie avait affirmé avoir capturé Koupiansk en novembre, l'Ukraine assurant ensuite en avoir repris plusieurs quartiers.
Source: AFP
La France réclame des garanties «robustes» pour Kiev avant toute discussion territoriale
La France a de nouveau réclamé l'établissement de «garanties de sécurité robustes» pour Kiev avant d'aborder l'épineuse question des territoires ukrainiens dont la cession est exigée par Moscou, a indiqué mardi l'entourage d'Emmanuel Macron après des réunions sur la question à Berlin.
«Nous souhaitons d'abord des garanties de sécurité robustes avant toute discussion sur les territoires. Nous avons progressé sur la question des garanties, sur la base du travail accompli par la coalition des volontaires, grâce à une clarification des modalités du soutien américain», a ajoute cette source.
Source: AFP
Trump affiche sa confiance
Donald Trump a assuré lundi qu'un accord sur l'Ukraine n'avait «jamais» été aussi «proche», après s'être entretenu avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky et plusieurs dirigeants européens.
«Nous sommes plus proches aujourd'hui que nous n'avons jamais été» d'un accord mettant fin à la guerre avec la Russie, a déclaré le président américain dans le Bureau ovale.
Source: AFP
L'UE sera moins tatillonne sur les émissions de méthane
Pour se passer plus facilement du gaz russe, l'Union européenne va appliquer de manière «pragmatique» ses nouvelles règles sur les émissions de méthane, puissant gaz à effet de serre, censées s'étendre à partir de 2027 aux importations d'hydrocarbures. Lundi, les ministres de l'Energie des 27, réunis à Bruxelles, ont apporté un large soutien à cette proposition de la Commission européenne.
Alors que le contrôle du respect de ces règles incombera largement aux Etats membres de l'UE, les ministres de l'Energie des 27 «ont approuvé l'approche de la Commission et se sont engagés à éviter de créer des risques pour la sécurité des approvisionnements en énergie», a souligné l'exécutif européen.
«Nous n'envisageons ni de supprimer la législation, ni d'accorder des exemptions», mais «nous allons voir avec les Etats membres et les pays tiers comment l'appliquer au mieux», a expliqué à la presse le commissaire à l'Energie Dan Jorgensen.
Source: AFP
Les Européens proposent de diriger une «force multinationale»
Les dirigeants des principaux pays européens et de l'UE ont proposé lundi de diriger en Ukraine une «force multinationale» et de soutenir de manière «durable» l'armée ukrainienne. Celle-ci serait limitée à 800'000 soldats, indique une déclaration transmise par le gouvernement allemand. Cette «force multinationale pour l'Ukraine» serait «composée de contributions de nations volontaires, et soutenue par les Etats-Unis».
Selon ce document signé par les dirigeants allemand, français, britannique, danois, néerlandais, finlandais, norvégien, italien, polonais, suédois et de l'UE, ces responsables ce sont entendus avec les Etats-Unis pour «travailler ensemble pour fournir à l'Ukraine des garanties de sécurité solides et des mesures de soutien à la reprise économique dans le cadre d'un accord visant à mettre fin à la guerre».
Le document souligne qu'il appartient «désormais à la Russie de montrer sa volonté d'oeuvrer en faveur d'une paix durable en acceptant le plan de paix du président (Donald) Trump». Selon le même texte, Moscou doit «démontrer son engagement à mettre fin aux combats en acceptant un cessez-le-feu».
Source: AFP
Washington promet des garanties de sécurité «très fortes» à l'Ukraine
Pendant leurs deux journées de discussion à Berlin avec les négociateurs ukrainiens, dont le président Volodymyr Zelensky, les Etats-Unis ont offert des «garanties de sécurité très fortes» pour l'Ukraine, semblables à celles de l'article 5 du traité de l'Otan, a dit un haut responsable américain. «Tout ce dont les Ukrainiens ont besoin selon nous pour se sentir en sécurité est inclus» dans le volet sécurité du projet d'accord, a-t-il insisté pendant un entretien avec la presse.
Un négociateur américain qui participait lui aussi à l'échange téléphonique a toutefois averti que ces garanties de sécurité pour l'Ukraine, dont il n'a pas donné de détails concrets, «ne seraient pas sur la table indéfiniment.» Le haut responsable cité plus haut, qui a requis l'anonymat tout comme le négociateur, a jugé que la Russie «allait accepter» ces garanties de sécurité.
La question de garanties de sécurité est un point éminemment sensible pour Moscou, qui a toujours catégoriquement rejeté une adhésion de l'Ukraine à l'Otan.
Le haut responsable américain a également indiqué que l'émissaire spécial Steve Witkoff ainsi que Jared Kushner, gendre de Donald Trump ayant endossé un rôle de médiateur non-officiel, avaient eu au total près de huit heures de discussions en deux jours avec Volodymyr Zelensky. «Nous avons l'espoir d'être sur le chemin de la paix», a-t-il déclaré.
Source: AFP