La Russie condamnée à verser un milliard de dollars à une banque ukrainienne
La Russie a été condamnée à payer plus d'un milliard de dollars à la banque ukrainienne Oschadbank pour la perte de ses investissements en Crimée, après le rejet mardi d'un recours par la cour d'appel de Paris, a appris l'AFP. Avec cette décision, la cour d'appel de Paris met fin à un long feuilleton judiciaire entre la Russie et la banque ukrainienne.
Le litige remonte à une procédure engagée en 2018 par JSC Oschadbank devant un tribunal d'arbitrage international en France, la banque se plaignant de la perte d'investissements en Crimée après le rattachement de ce territoire à la Russie en mars 2014.
Pour faire valoir ses droits, Oschadbank s'était basée sur un traité bilatéral d'investissement conclu entre la Russie et l'Ukraine le 27 novembre 1998. Le tribunal arbitral lui avait donné raison, condamnant la Russie à payer plus d'un milliard de dollars (850 millions d'euros).
Source: AFP
L'Ukraine appelle à une aide militaire «continue» des Etats-Unis
L'Ukraine a appelé mercredi les Etats-Unis à maintenir un soutien militaire «continue» après l'annonce surprise de l'arrêt de la livraison de certaines armes à Kiev, un coup dur au moment où la Russie intensifie ses frappes en l'absence d'avancées diplomatiques pour régler le conflit.
Leurs armes, leurs munitions et leurs équipements – en plus de leur renseignement – ont permis aux forces ukrainiennes de contenir les soldats russes, qui occupent toutefois près de 20% du territoire ukrainien.
Une dépendance sérieuse
L'Ukraine reste «sérieusement dépendante» des livraisons militaires américaines, a dit à l'AFP un officier de haut rang de l'armée ukrainienne, sous couvert d'anonymat. «L'Europe fait du mieux qu'elle peut mais ce sera dur pour nous sans les munitions américaines», a-t-il ajouté. La portée de cette décision américaine n'est toutefois pas limpide, pour l'heure.
Mercredi soir, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé que Washington et Kiev travaillaient actuellement pour «clarifier tous les détails» concernant l'aide militaire toujours fournie par les Etats-Unis, «y compris des composants pour la défense antiaérienne».
Ne pas encourager l'agresseur
«Le soutien américain continu à l'Ukraine, à notre défense et à notre peuple est dans notre intérêt commun», a-t-il assuré. Plus tôt, le ministère ukrainien de la Défense avait dit ne pas s'être vu notifier «officiellement» cette décision par les Américains.
La diplomatie ukrainienne avait quant à elle convoqué dans la matinée le chargé d'affaires américain, John Ginkel, pour lui rappeler que «tout retard ou délai dans le soutien aux capacités de défense de l'Ukraine ne ferait qu'encourager l'agresseur à poursuivre la guerre et la terreur».
Source: AFP
La Corée du Nord prête à envoyer 30'000 soldats en renfort à la Russie
C’est une stratégie aussi brutale qu’implacable que le président russe Vladimir Poutine applique dans plusieurs zones du front en Ukraine: il envoie ses troupes à l’assaut, sans se soucier des pertes humaines, même face à des positions ennemies bien défendues. Cette tactique est aussi qualifiée d’«attaques de chair à canon». Pour maintenir une pression constante, Moscou cherche désespérément de nouvelles forces – et semble en avoir trouvé une nouvelle fois en Corée du Nord.
D’après des informations de CNN, Pyongyang s’apprêterait à envoyer entre 25'000 et 30'000 soldats nord-coréens sur le front ukrainien dans les mois à venir. Le ministère russe de la Défense serait en mesure de fournir tout le nécessaire – armes, munitions, équipement – pour intégrer ces troupes dans ses unités de combat.
Selon les services de renseignement, ces soldats seraient déployés dans les territoires ukrainiens occupés par la Russie, où ils viendraient renforcer les efforts de guerre de Moscou.
Des préparatifs en cours
Des images satellites récentes indiquent que la logistique du transfert est déjà en route. Le 18 mai, un navire de débarquement a été observé dans le port russe de Dunai : il peut transporter jusqu’à 400 soldats. De plus, plusieurs avions cargo ont été repérés début juin sur l’aéroport nord-coréen de Sunan – signe probable d’un pont aérien en préparation.
Des précédents et des difficultés sur le terrain
Ce n’est pas la première fois que la Corée du Nord soutient militairement la Russie. En novembre dernier, 11'000 soldats nord-coréens avaient été envoyés pour épauler les forces russes dans la région de Koursk.
Mais ce déploiement ne va pas sans complications. Le problème linguistique reste majeur: Nord-Coréens et Russes ont peu de moyens de communication directe, ce qui entraîne régulièrement des situations délicates.
D’après les estimations actuelles, environ 4000 soldats nord-coréens auraient déjà été tués ou blessés sur le sol ukrainien.
Cessations de livraisons d'armes: Kiev dit «ne pas avoir été notifié officiellement» par Washington
L'Ukraine a indiqué mercredi ne pas avoir été «notifiée officiellement» par les Etats-Unis de la cessation de livraison de certaines armes, appelant son allié à maintenir un soutien «constant» pour mettre fin à l'invasion russe.
«L'Ukraine n'a reçu aucune notification officielle concernant la suspension ou la révision des calendriers de livraison de l'aide militaire convenue», a affirmé le ministère ukrainien de la Défense dans un communiqué. «La voie vers la fin de la guerre passe par une pression constante et commune sur l'agresseur, ainsi que par un soutien indéfectible à l'Ukraine», a martelé cette source.
Source: AFP
Washington stoppe certaines livraisons d'armes à l'Ukraine
Les Etats-Unis ont stoppé certaines livraisons d'armes, notamment des missiles de défense antiaériens, à l'Ukraine, a confirmé la Maison Blanche mardi à la suite d'informations de presse, Washington disant s'inquiéter de la baisse de ses propres stocks de munitions.
«Cette décision a été prise pour mettre les intérêts de l'Amérique en premier, à la suite d'un passage en revue, par le ministère de la Défense, de l'aide militaire de notre nation à d'autres pays à travers le monde», a déclaré, dans un communiqué transmis à l'AFP, Anna Kelly, une porte-parole adjointe de la Maison Blanche.
Source: AFP
Poutine et Macron ont échangé au téléphone, pour la première fois depuis 2022
Le président français Emmanuel Macron s'est entretenu avec son homologue russe Vladimir Poutine pour la première fois depuis septembre 2022, l'appelant à un cessez-le-feu «dans les meilleurs délais» en Ukraine et à coordonner leurs actions pour encadrer le programme nucléaire iranien, a annoncé l'Elysée.
Il a «souligné le soutien indéfectible de la France à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de l'Ukraine» et «appelé à l'établissement, dans les meilleurs délais, d'un cessez-le-feu et au lancement de négociations entre l'Ukraine et la Russie pour un règlement solide et durable du conflit», a affirmé l'Elysée.
Le président russe l'a prévenu que tout accord de paix en Ukraine devait s'inscrire sur «le long terme», a précisé le Kremlin. Pour Vladimir Poutine, le conflit ukrainien est «une conséquence directe de la politique des Etats occidentaux». Il a affirmé que l'Occident avait «ignoré les intérêts sécuritaires de la Russie depuis des années» et créé une «tête de pont anti-russe en Ukraine».
Sur l'Iran, «les deux présidents ont décidé de coordonner leurs démarches et de se parler prochainement afin de faire le suivi ensemble sur ce sujet», a indiqué la présidence française.
Source: AFP
L'armée russe accélère sa progression pour le troisième mois consécutif
L'armée russe a réalisé en juin ses plus larges avancées en territoire ukrainien depuis le mois de novembre et a accéléré sa progression pour le troisième mois d'affilée, selon l'analyse par l'AFP des données fournies par l'Institut américain pour l'étude de la guerre (ISW).
Les troupes de Moscou ont pris 588 km2 de territoire ukrainien en juin, après 507 km2 en mai, 379 km2 en avril et 240 km2 en mars. Elles avaient ralenti pendant l'hiver.
Source: AFP
Trois morts dans une attaque de drones ukrainienne sur une usine russe
Des drones ukrainiens ont frappé mardi une usine russe fabriquant «des systèmes de défense antiaériens» et «des drones» à Ijevsk, ville russe à 1000 kilomètres de la frontière avec l'Ukraine, une nouvelle attaque en profondeur en Russie qui a fait trois morts et des dizaines de blessés.
L'attaque, réalisée en plein jour, a fait trois morts, a déclaré Alexandre Bretchalov, le dirigeant de la république d'Oudmourtie, dont Ijevsk est la capitale. Il a évoqué une «attaque de drones menée par le régime de Kiev». «J'ai été auprès des blessés à l'hôpital: actuellement, 35 personnes sont hospitalisées, 10 d'entre elles sont dans un état grave», a précisé le responsable sur son compte Telegram.
Source: AFP
Kim Jong Un rend hommage aux soldats nord-coréens tués en Ukraine, une première
Les médias d'Etat nord-coréens ont diffusé mardi pour la première fois des images du dirigeant Kim Jong Un se recueillant devant les cercueils de soldats de son pays tués en aidant la Russie à combattre l'Ukraine.
Visiblement ému, Kim Jong Un se tenait aux côtés de la ministre russe de la Culture, Olga Lioubimova, et a placé un drapeau nord-coréen sur un des cercueils lors d'une cérémonie de restitution des dépouilles de soldats tombés sur le front ukrainien. La vidéo diffusée par l'agence d'Etat KCNA a montré également des images de soldats nord-coréens sur le champ de bataille.
Ces images étaient accompagnées de légendes telles que: «Oh, nos héros, brillants, brillants, brillants, brillants, brillants, brillants, brillants», «Oh, nos héros, étoiles brillantes de ma patrie» et «ceux qui ont donné leur vie sans hésiter pour défendre l'honneur brillent comme des étoiles radieuses».
La télévision d'Etat a aussi montré des participants nord-coréens et russes fondant en larmes pendant la cérémonie, à laquelle Kim Jong Un a assisté en compagnie de sa fille adolescente Ju Ae, que de nombreux analystes considèrent comme son successeur probable.
Source: AFP
L'UE annonce un nouvel accord avec l'Ukraine sur l'importation de produits agricoles
L'Union européenne a annoncé lundi avoir trouvé un «accord de principe» avec l'Ukraine en matière de libre-échange, notamment sur le volet sensible des importations agricoles.
C'est un accord «équilibré, juste et réaliste», a assuré le commissaire européen en charge du commerce Maros Sefcovic, qui a insisté sur les quotas pour les «produits sensibles comme les oeufs, le sucre et le blé».
Avec le nouvel accord, «nous sécurisons les flux commerciaux de l'Ukraine vers l'Europe. (...) En même temps, nous continuons à protéger les intérêts de nos agriculteurs», a affirmé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
Globalement, «l'UE ouvrira davantage son marché aux produits ukrainiens qu'avant la guerre, tout en tenant (...) compte des sensibilités de certains secteurs agroalimentaires», explique la Commission.
Source: AFP
Poutine «veut la capitulation» de l'Ukraine
Le chef de la diplomatie allemande, Johann Wadephul, a accusé lundi le président russe Vladimir Poutine de vouloir imposer la «capitulation» de l'Ukraine sans aucune véritable volonté de négocier, après son arrivée à Kiev pour une visite inopinée.
Si l'Ukraine est prête à de véritables négociations avec Moscou, «Poutine, lui, ne cède sur aucune de ses exigences maximalistes: il ne veut pas de négociations, mais une capitulation», assure Johann Wadephul, cité dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Mais nous resterons de manière «inébranlable» aux côtés de l'Ukraine pour sa défense, notamment via une défense aérienne moderne et «d'autres armes» à côté des aides humanitaire et économique, a assuré le ministre, affirmant être arrivé lundi à Kiev porteur de cette «promesse». «La liberté et l'avenir de l'Ukraine sont la tâche la plus importante de notre politique étrangère et de sécurité» en Europe, a également affirmé le ministre dans le communiqué.
Sa visite intervient au moment où la Russie intensifie ses attaques de drones et de missiles sur l'Ukraine et alors que les pourparlers de paix initiés par les Etats-Unis pour mettre fin au conflit de trois ans sont au point mort. La Russie «parie sur un affaiblissement de notre soutien» et «veut la conquête et la soumission, et cela à tout prix – même au prix de centaines de milliers de vies supplémentaires», a déclaré Johann Wadephul.
Tant que la Russie refusera de mener de véritables négociations, «nous continuerons à limiter les moyens de Poutine pour financer sa guerre criminelle par le biais de sanctions», a encore déclaré Johann Wadephul. Berlin y travaille «au sein de l'UE et avec nos partenaires du G7 avec la plus grande détermination», a-t-il assuré.
Source: AFP