Deux morts et près de 20 blessés dans une frappe russe sur Soumy
Deux personnes ont été tuées et près de 20 autres blessées mardi dans une frappe russe sur Soumy, dans le nord-est de l'Ukraine, où Kiev craint une nouvelle attaque d'ampleur des troupes de Moscou.
Selon le responsable de l'administration militaire régionale de Soumy, Oleg Grygorov, Soumy a été visée «vers 9h ce matin» par cinq tirs de roquettes russes, qui ont endommagé «un établissement médical, des voitures et des maisons». Parmi les blessés, dont «certains graves», figure notamment un adolescent de 17 ans.
L'armée russe a intensifié ces dernières semaines la pression sur la région ukrainienne de Soumy, frontalière de la Russie, face à une armée ukrainienne moins bien dotée et déjà en position difficile sur l'ensemble du front.
Source: AFP
Russes et Ukrainiens vont échanger des prisonniers
Russes et Ukrainiens ont convenu lundi, à l'issue de pourparlers à Istanbul, d'échanger tous leurs prisonniers de guerre de moins de 25 ans ou grièvement blessés, ainsi que des milliers de corps de soldats tués. Ils ne se sont pas accordés sur un cessez-le-feu.
Ces discussions sous médiation turque n'ont duré qu'une heure au palais Ciragan d'Istanbul, mais l'Ukraine a proposé une nouvelle rencontre à la Russie «entre le 20 et le 30 juin», a précisé le négociateur en chef ukrainien, le ministre de la Défense Roustem Oumerov.
Source: ATS
Trump serait «prêt» à rencontrer Zelensky et Poutine en Turquie
Donald Trump reste «prêt» à se rendre en Turquie pour une rencontre avec l'Ukrainien Volodymyr Zelensky et le Russe Vladimir Poutine, a dit lundi sa porte-parole Karoline Leavitt.
Le président américain «a déjà dit qu'il y était prêt si l'on en arrive là, mais il veut que ces deux dirigeants et les deux parties viennent ensemble autour de la table des négociations», a-t-elle dit à la presse, après que le chef d'Etat turc Recep Tayyip Erdogan a de nouveau proposé un sommet de cette nature à l'issue d'une réunion entre délégations russe et ukrainienne lundi à Istanbul.
Source: ATS
Les exigences de la Russie pour un cessez-le-feu
Le mémorandum russe transmis à Kiev ce lundi définit aussi les exigences russes en vue d'une fin du conflit en Ukraine, prévoit une «reconnaissance juridique internationale» de ces régions et de la Crimée annexée en 2014 comme territoires russes. Il réclame aussi la levée des sanctions économiques et que l'Ukraine renonce à réclamer des réparations à la Russie.
Figure aussi la «neutralité» de l'Ukraine et son renoncement à intégrer des alliances militaires, alors que Kiev ambitionne de rejoindre l'Otan. La taille de son armée doit aussi être limitée, selon ce document. Le document évoque aussi un arrêt des livraisons d'armes occidentales à Kiev et la fin du partage de renseignements, ainsi qu'une interdiction de déployer des armes nucléaires en Ukraine.
Il prévoit aussi que l'Ukraine libère les «prisonniers politiques», militaires et civils qu'elle détient, ainsi que son engagement à respecter «les droits, libertés et intérêts des russophones» sur son territoire. Faisant écho à la volonté affichée de Moscou de «dénazifier» son voisin, le document prévoit la dissolution des «formations nationalistes ukrainiennes» au sein des forces armées. Ces demandes maximalistes ont déjà été à plusieurs reprises rejetées par l'Ukraine par le passé.
Source: AFP
Zelensky appelle Trump à prendre des sanctions contre la Russie pour la «contraindre» à un cessez-le-feu
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé lundi son homologue américain Donald Trump à adopter des sanctions contre la Russie pour la «contraindre» à un cessez-le-feu, accusant Moscou de ne chercher qu'une «courte pause» dans les affrontements et non une trêve globale.
«Nous attendons vraiment de Trump qu'il prenne des mesures énergiques. Nous attendons qu'il soutienne les sanctions afin de contraindre la Russie à mettre fin à la guerre, ou du moins à passer à la première étape, à savoir un cessez-le-feu», a déclaré M. Zelensky lors d'une conférence de presse.
Source: AFP
La Russie réclame un recul des troupes ukrainiennes avant un cessez-le-feu global
La Russie a demandé à l'Ukraine qu'elle retire ses troupes des quatre régions du pays dont Moscou revendique l'annexion avant tout cessez-le-feu global, selon le mémorandum russe transmis à Kiev lundi et publié par les agences de presse russes.
Selon ce document, fourni à l'Ukraine lors des pourparlers à Istanbul lundi, Moscou veut un «retrait complet» de l'armée ukrainienne des régions partiellement occupées de Donetsk et Lougansk (est) et de celles de Zaporijjia et Kherson (sud) avant «la mise en place d'un cessez-le-feu de 30 jours».
Source: AFP
La Russie propose un cessez-le-feu partiel de «2-3 jours»
La Russie a proposé lundi à l'Ukraine, lors de pourparlers à Istanbul, un cessez-le-feu partiel de «2-3 jours» sur certains secteurs du front, a annoncé le négociateur en chef russe. Kiev continue d'insister sur une trêve complète et inconditionnelle.
«Nous avons fait une proposition assez générale. Un cessez-le-feu concret pendant deux ou trois jours dans certaines zones du front», a déclaré Vladimir Medinski lors d'une conférence de presse à l'issue des discussions.
«La partie russe a continué de rejeter la proposition de cessez-le-feu inconditionnel», a pour sa part affirmé le premier vice-ministre ukrainien des affaires étrangères, Serguiï Kyslytsia.
Source: ATS
Kiev demande le rapatriement d’enfants «déportés» et l’échange de prisonniers
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé lundi «la préparation» d'un nouvel échange de prisonniers avec la Russie, à l'issue d'une deuxième session de pourparlers russo-ukrainiens à Istanbul. «Des documents ont été échangés par l'intermédiaire de la partie turque, et nous préparons une nouvelle libération de prisonniers de guerre», a indiqué M. Zelensky lors d'une conférence de presse à Vilnius en Lituanie. Le 16 mai, les premières discussions directes depuis trois ans entre Russes et Ukrainiens avaient déjà abouti à un échange de prisonniers de 1000 personnes dans chaque camp.
Kiev a également déclaré avoir transmis à Moscou une liste de centaines d'enfants ukrainiens qui selon l'Ukraine ont été «déportés» par la Russie et dont elle exige le rapatriement. «Il s'agit de centaines d'enfants que la Russie a déportés illégalement, déplacé par la force ou qu'elle retient dans les territoires (ukrainiens) temporairement occupés» par Moscou, a affirmé Andriï Iermak, le chef du cabinet du président Volodymyr Zelensky, sur son compte Telegram.
Source: AFP
La progression russe s'est accélérée au printemps
Les troupes russes en Ukraine ont accéléré leur progression au printemps, après avoir ralenti en hiver, selon l'analyse par l'AFP des données fournies par l'Institut américain pour l'étude de la guerre (ISW). L'armée russe a pris 507 km2 en mai 2025, après 379 km2 en avril et 240 km2 en mars. Déjà au printemps 2024, elle avait accéléré son avancée, prenant 449 km2 en mai, après 111 km2 en avril et 50 km2 en mars. En mai 2025, la progression russe se concentre encore dans la région de Donetsk, avec près de 400 km2. Quant aux Ukrainiens, ils n'ont regagné aucun territoire sur le mois écoulé.
Plus largement, les 12 derniers mois ont été marqués par une progression de l'armée russe en Ukraine, alors que les Ukrainiens ne parviennent pas à regagner de terrain. De juin 2024 à mai 2025, les Russes ont ainsi pris au total 5.107 km2 quand les forces ukrainiennes n'ont récupéré que 85 km2. Ce gain russe représente toutefois moins de 1% du territoire ukrainien d'avant-guerre, incluant la Crimée et le Donbass. A fin mai, la Russie exerce un contrôle total ou partiel sur près de 19% du territoire ukrainien.
Source: AFP
L'Ukraine prête à «des mesures importantes en vue de la paix»
L'Ukraine s'est dite lundi prête à prendre «des mesures importantes en vue de la paix» lors des pourparlers prévus à Istanbul avec la Russie et a appelé Moscou à ne pas «répéter les mêmes ultimatums» inacceptables pour Kiev et ses alliés.
«La délégation ukrainienne est arrivée à Istanbul avec un programme clair et la volonté de prendre des mesures importantes en vue de la paix», a indiqué à l'AFP une source au sein de la délégation. «Si (les Russes) sont prêts à aller de l'avant, et non pas à répéter les mêmes ultimatums, alors il pourrait y avoir de bonnes et grandes nouvelles aujourd'hui», a-t-il ajouté. Cette source a toutefois indiqué que les Ukrainiens «ne savent pas ce que les Russes ont apporté à la table des négociations, car ils n'ont fait part de leur position ni à nous, ni à la Turquie, ni aux Etats-Unis».
Russes et Ukrainiens doivent se retrouver lundi à partir de midi à Istanbul pour une deuxième réunion bilatérale, sous médiation turque, après un échange direct le 16 mai, le premier dans un tel format depuis le printemps 2022, juste après le début de l'invasion russe à grande échelle de l'Ukraine.
Source: AFP