«J'ai été puni pour ma gentillesse»
L'acteur Johnny Depp règle ses comptes avec #MeToo, trois ans après son procès

Dans une rare interview accordée au journal britannique «The Times», Johnny Depp revient sur son procès contre son ex-épouse Amber Heard. Il y critique notamment le mouvement #MeToo, accuse ses proches de l’avoir lâché, et se dit victime de sa propre gentillesse.
Publié: 23.06.2025 à 22:00 heures
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Johnny Depp arrivant à la projection de son film «Modi» au 19e Festival du film de Rome le 26 octobre 2024.
Photo: KEYSTONE
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Dimitri FaravelJournaliste Blick

Depuis son procès très médiatisé contre Amber Heard, il ne s'exprime que rarement. Pourtant, dans une longue interview accordée au quotidien britannique «The Times» ce dimanche 22 juin, Johnny Depp dénonce l'injustice qu'il estime avoir subie, remettant au passage en cause plusieurs principes du mouvement #MeToo.

L'affaire Depp-Heard, mêlant accusations de violences conjugales et poursuites pour diffamation, avait fait grand bruit, notamment lors du procès de 2022, diffusé en direct. Amber Heard a été condamnée, mais les deux parties se sont finalement mises d’accord pour un versement d'un million de dollars de dommages et intérêts. Par la suite, Johnny Depp a été exclu de grandes franchises cinématographiques, notamment «Les Animaux fantastiques» et «Pirates des Caraïbes».

#MeToo? «Une tendance à suivre»

Dans cette interview fleuve, Johnny Depp revient en détail sur cette période tumultueuse. Il explique avoir porté l'affaire devant la justice pour rétablir sa vérité, conscient de s’exposer publiquement. Il affirme à nouveau ne pas avoir commis les actes dont il était accusé.

Selon lui, il a été abandonné par des proches, dont son agent de longue date, au nom d’une pression sociale à suivre l'idéologie «woke». Dans ses propos, l’acteur résume le mouvement #MeToo à une tendance à suivre, sous peine de se faire blacklister.

L'acteur américain insiste également sur sa nature généreuse, qu'il oppose à l'image sombre qu'il dresse de son ex-femme: «Quand on est trop bon comme moi, on croit pouvoir aider l'autre... J'ai été puni pour ma gentillesse». Il affirme cependant n’avoir, trois ans après ce procès, aucune rancune.

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