L'histoire avait fait sensation en Allemagne en novembre dernier. Un homme de 25 ans avait sauté du balcon de son appartement à Dresde pour échapper à un incendie. Les mains de l'homme étaient menottées au cadre de lit. Pour sauver sa peau, l'homme avait été forcé de sauter, attaché à son meuble. La petite amie de 19 ans de ce Tunisien d'origine avait rapidement été soupçonnée d'être à l'origine de l'incendie. Cette dernière avait été arrêtée.
Mais aujourd'hui, de nouveaux détails remettent en question cette version. L'homme ne serait pas la victime dans l'histoire, mais l'auteur même de l'incendie qui l'a poussé à se jeter dans le vide avec son lit, écrit le «Bild». Selon les autorités, l'homme se serait contredit à plusieurs reprises dans son histoire, éveillant les soupçons des enquêteurs. Il est désormais suspecté d'avoir tout mis en scène.
Il aurait mis le feu tout seul
Le procureur général Jürgen Schmidt a confirmé ces propos au journal allemand «Bild»: «En exécutant son plan d'action, il s'est enchaîné à son lit au moyen d'une menotte dans son appartement et a mis le feu au matelas.»
Comme le précise le journal, l'homme aurait sous-estimé la propagation du feu, ce qui l'aurait poussé à sauter par-dessus le balcon. La femme et mère de leur fille initialement suspectée a entre-temps été libérée de la prison pour femmes de Chemnitz. Le nouveau suspect numéro 1, en revanche, se trouve actuellement en détention provisoire.
La garde des enfants au centre du conflit?
La raison de son acte présumé serait une dispute au sujet de la garde de la fille du couple séparé. L'homme de 25 ans voulait avoir la garde exclusive de la petite. En commettant ce crime, l'homme aurait voulu s'assurer de pouvoir rester en Allemagne. En effet, le demandeur d'asile ne jouissait que d'un statut de tolérance comme titre de séjour. Il est désormais accusé d'incendie criminel, de séquestration et de faux soupçons.
Pour la mère innocentée, ces dernières révélations sont un soulagement. «La détention a plongé ma cliente dans un profond désespoir. Nous saluons l'enquête objective menée par la police et le ministère public», a déclaré son avocat Michael Sturm.
