La coalition au pouvoir, formée du parti libéral-démocrate (PLD) du premier ministre Fumio Kishida, 64 ans, et de son allié le Komeito, pourrait, selon les projections, remporter plus de 70 sièges sur les 125 à repourvoir dimanche. Le Sénat compte au total 248 sièges, renouvelés par moitié tous les trois ans.
Faute d'avoir pu présenter une alternative séduisante, le parti démocrate constitutionnel (PDC) de centre-gauche risque de perdre une partie des 45 sièges qu'il détient actuellement et sa place de principale force d'opposition.
Dans un pays souvent critiqué pour le manque de représentation féminine dans ses institutions et la direction de ses entreprises, une proportion record de 33% de femmes figurent ce dimanche parmi les 545 candidats.
Augmentation des dépenses pour la défense
Une large victoire aux sénatoriales consoliderait le pouvoir de Fumio Kishida, qui s'est fait le chantre d'une politique économique plus redistributive, baptisée «nouveau capitalisme», avant une période de trois ans sans élections prévues.
Sa coopération étroite avec les alliés occidentaux du Japon pour faire pression sur la Russie a aussi été saluée dans l'archipel et son projet d'accroître «considérablement» le budget de la défense est également populaire, alors que la Chine ne cesse d'affirmer ses ambitions territoriales en Asie-Pacifique.
La tendance à l'augmentation des dépenses en matière de défense pourrait encore se renforcer après l'élection, selon Yu Uchiyama, professeur de sciences politiques à l'université de Tokyo, qui pense que la «position de fermeté [du Japon, ndlr] à l'égard de la Chine va probablement être maintenue».
(ATS)