Des hommes armés ont tué au moins quatre personnes dimanche dans une localité du nord-est colombien déclarée la veille «zone de paix» pour certains guérilleros, ont annoncé les autorités.
Le président Gustavo Petro avait annoncé la création d'une «zone de paix» englobant la municipalité de Tibu, dans la région du Catatumbo, pour les guérilleros du Frente 33, dissidents des ex-FARC acculés par leurs rivaux de l'Armée de libération nationale (ELN) et visés par une offensive meurtrière en janvier.
Dimanche vers 18H00 (23H00 GMT), «des individus armés à moto» ont fait feu sur trois personnes sur la voie publique, a indiqué la police locale dans un communiqué transmis à l'AFP par le gouvernement du département du Norte de Santander.
Plusieurs cadavres sans liens
Les victimes ont succombé à leurs blessures à l'hôpital. La police a fait état d'un meurtre distinct non loin de là, sans donner plus de détails. Les autorités ont par ailleurs découvert un cadavre dans une zone rurale de Tibu, sans faire de lien à ce stade.
L'ELN a entrepris en janvier une offensive d'ampleur contre le Frente 33 pour prendre le contrôle du Catatumbo, Tibu étant le village colombien qui présente la plus importante concentration de cultures de coca, d'après l'ONU.
Des milliers de personnes déplacées
Les affrontements ont fait plus de 70 morts et 55'000 déplacés. Des dizaines de membres du Frente 33 se sont rendus aux autorités pour éviter d'être tués par l'ELN.
Le président Petro tente depuis son arrivée au pouvoir en 2022 de mettre en oeuvre une politique de «paix totale» avec les guérillas, dont les combats contre les forces régulières et paramilitaires secouent le pays depuis plus de 50 ans. Mais à un an et demi de la fin de son mandat, peu de progrès ont été faits.