Les chèques promis par Trump aux militaires américains proviendront de fonds déjà alloués
Les paiements de 1776 dollars aux militaires américains promis par Donald Trump proviendront de fonds déjà alloués par le Congrès pour financer des allocations de logement pour les forces armées, ont indiqué des responsables jeudi.
Le président américain a annoncé mercredi dans une courte allocution de fin d'année que Washington allait envoyer à 1,45 million de militaires américains des «dividendes du guerrier», des chèques de 1776 dollars rappelant la date de la Déclaration d'indépendance des Etats-Unis.
Il a assuré que ces chèques seraient financés grâce aux recettes des droits de douane massifs qu'il a imposés depuis son retour au pouvoir, et qu'il s'agissait d'une nouvelle initiative. Des élus démocrates, ainsi qu'un sénateur républicain de premier plan, ont toutefois confirmé que les fonds utilisés visaient initialement à financer des allocations de logement pour les militaires.
Le président américain «ne donne pas de prime à nos courageux militaires, il ne fait que déplacer de l'argent pour pouvoir prétendre qu'il le fait», a appuyé l'élue démocrate Bonnie Watson Coleman, membre d'une puissante commission budgétaire de la Chambre des représentants.
Source: AFP
Le Danemark va acheter des avions aux Etats-Unis, malgré les tensions liées au Groenland
Les Etats-Unis ont annoncé lundi avoir approuvé la vente pour 1,8 milliard de dollars d'avions de patrouille au Danemark, malgré un regain de tensions entre les deux pays au sujet du Groenland, que Donald Trump menace d'annexer depuis son retour au pouvoir en janvier dernier.
La vente par Boeing de trois avions P-8A Poseidon «soutiendra les objectifs de politique étrangère et de sécurité nationale des États-Unis en améliorant la sécurité d'un allié de l'OTAN qui est une force pour la stabilité politique et le progrès économique en Europe», a indiqué le département d'Etat dans une notification au Congrès, comme l'exige la loi américaine.
Le département d'Etat américain a aussi approuvé il y a une semaine la vente de missiles au Danemark pour une valeur d'1 milliard de dollars.
Source: AFP
Trump envisage la vente d'avions de combat F-35 à la Turquie
Donald Trump a dit lundi envisager la vente d'avions de combat F-35 à la Turquie, malgré les objections d'Israël lors de la visite de son Premier ministre Benjamin Netanyahu en Floride.
Washington avait exclu la Turquie de son programme de développement des F-35 en 2019, avant d'imposer un an plus tard des sanctions à Ankara, pourtant son allié au sein de l'Otan, en raison de son achat du système russe de défense antiaérienne S-400.
Mais Donald Trump entretient des relations étroites avec son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, qu'il avait reçu fin septembre à la Maison Blanche.
Source: AFP
Trump signe la stratégie de défense américaine pour 2026
Donald Trump a promulgué jeudi la stratégie de défense pour 2026. Elle avait été adoptée la veille par le Congrès, avec un soutien réaffirmé aux alliances des Etats-Unis, à rebours des récents signaux envoyés récemment aux Européens par le président américain.
Votée chaque année par le Congrès avec un certain consensus entre démocrates et républicains, la stratégie de défense, ou NDAA, détermine les axes sur lesquels les Etats-Unis devraient, selon les parlementaires, se concentrer en priorité pour l'année suivante. «Le président Trump a signé la loi», a fait savoir sur X Anna Kelly, porte-parole adjointe de la Maison Blanche.
Selon elle, le texte permettra notamment d'"augmenter la solde" des militaires, de «financer le 'Dôme d'or'», de «supprimer les priorités 'woke'» et d'en finir avec les politiques d'inclusion des diversités, a-t-elle ajouté. La stratégie de défense pour 2026 «formalise la politique de la paix par la force», s'est félicitée la porte-parole, reprenant un slogan de Donald Trump.
Source: AFP
Trump annonce classer la marijuana comme drogue moins dangereuse
Donald Trump a annoncé jeudi reclasser la marijuana comme substance addictive moins dangereuse, une décision censée encourager la recherche médicale sans ouvrir dans l'immédiat sur une dépénalisation au niveau fédéral. Le président américain a assuré que «les gens (le) suppliaient» de prendre cette décision, évoquant en particulier des personnes souffrant de douleurs chroniques.
Ce «n'est en rien une dépénalisation» de la marijuana pour des usages autres que médicaux, a-t-il précisé avant de signer le décret. «J'ai toujours dit à mes enfants, ne prenez pas de drogues, ne buvez pas, ne fumez pas», a ajouté Donald Trump. Il s'agit d'une décision «de bon sens», a dit une haute responsable du gouvernement dans un échange avec la presse.
Elle a rappelé que la marijuana et les produits à base de CBD (une molécule extraite du cannabis réputée pour ses vertus relaxantes) étaient déjà utilisés aux Etats-Unis par de nombreux patients souffrant de douleurs chroniques. La majorité des Etats américains autorisent en effet la consommation à des fins médicales du cannabis et plus de 20 d'entre eux ont également légalisé son usage récréatif.
Source: AFP
Trump met son nom sur la plus célèbre salle de Washington
Le conseil d'administration du Kennedy Center, une salle de spectacle emblématique de Washington désormais dirigée par des proches du président américain, a décidé de rebaptiser le lieu en Trump-Kennedy Center, a annoncé jeudi la porte-parole de la Maison Blanche.
La décision salue «le travail incroyable fait cette année par le président Trump pour sauver le bâtiment. Pas seulement du point de vue de sa reconstruction, mais aussi de ses finances et de sa réputation», a commenté Karoline Leavitt dans un message sur X. Le milliardaire de 79 ans a déjà vu récemment son nom gravé sur la façade d'un «Institut de la paix» situé à Washington, une décision prise cette fois par le département d'Etat.
L'ancien promoteur immobilier a fait de son nom une marque, inscrite en lettres rutilantes sur les propriétés qu'il possède. Il semble vouloir continuer sur sa lancée dans sa fonction présidentielle. Donald Trump avait plusieurs fois plaisanté publiquement sur un nouveau nom pour le Kennedy Center, qui accolerait son patronyme à celui du président assassiné JFK.
L'ancien animateur de téléréalité a pris le contrôle de cette institution culturelle auparavant neutre et a placé des proches aux postes stratégiques. Donald Trump a aussi animé récemment une soirée de gala du centre, dont il veut faire un emblème de son approche traditionaliste et "anti-woke" de la culture.
Source: AFP
Trump dit qu'il n'a pas besoin du Congrès pour mener des frappes au Venezuela
Donald Trump a déclaré jeudi ne pas avoir besoin de demander une autorisation du Congrès américain pour mener d'éventuelles frappes contre le Venezuela, disant notamment craindre des fuites.
«Ça ne me dérangerait pas de leur dire (...) Je ne suis pas obligé», a affirmé le président américain lorsqu'une journaliste lui a demandé s'il comptait demander le feu vert du Congrès à des frappes terrestres au Venezuela. «J'espère juste qu'ils ne divulgueront pas l'information. Vous savez, les gens divulguent ce genre de choses. Ce sont des politiciens, et ils divulguent tout comme une passoire», a-t-il dit.
Le président américain a menacé à plusieurs reprises de lancer des frappes terrestres contre le Venezuela pour viser les cartels de drogue. Les Etats-Unis mènent déjà depuis septembre des frappes contre des embarcations suspectées de trafic de drogue dans les Caraïbes et dans le Pacifique, ayant fait au moins 99 morts et dont la légalité est contestée car ressemblant à des opérations hors de tout cadre juridique.
Source: AFP
Le discours «typiquement Trump» se termine après 18 minutes... sans grande annonce
Le président américain a donné beaucoup de chiffres et de résultats, qui devront être vérifiés, dans un discours au ton sec qui a duré 18 minutes. Pour un discours de fin d'année, délivré juste avant les fêtes, le président américain ne s'est pas adressé aux citoyens sur un ton jovial. Il n'a par ailleurs pas fait mention d'importantes annonces ou de mesures concrètes, hormis la «prime de guerre» dédiée aux militaires.
Après la courte intervention du président qui a notamment fait l'éloge de son administration et la critique des démocrates, les premières réactions se sont fait entendre de la part des spécialistes. Joey Payne, expert politique démocrate pour la CBS s'est étonné d'un discours très «décousu», sans direction et confus. «J'ai eu l'impression qu'on me criait dessus en lettres majuscules pendant 15 minutes. Les Américains doivent être furieux», a-t-il assuré.
De son côté, le stratège républicain et commentateur politique Kevin Sheridan a justifié ce ton tonitruant par un discours très «Trumpy», soit fidèle à la ligne du président.
La CBS a notamment rappelé la fragile cote de popularité du président américain, dont les chiffres ont chuté ces dernières semaines. La chaîne américaine a mentionné que 63% des Américains pensent que l’économie est mauvaise.
Source: CBS/NYT
Des promesses aux Américains
Dans une période de baisse de sa popularité et de lassitude de la part des citoyens américains qui font notamment toujours face à un coût de la vie élevé, Donald Trump a promis de nouvelles aides si les gens patientaient – cette fois-ci jusqu'à l'année prochaine – pour constater l'impact sur leur salaire.
Il a évoqué la possibilité d'une distribution directe d'argent, d'une baisse des coûts de la santé en déclarant que les fonds destinés aux subventions d'assurance devraient «aller aux citoyens» plutôt qu'aux assureurs, ainsi que la déflation. Il n'a toutefois donné aucun cadre précis qui permettrait ces mesures.
Source: NYT/CBS
«Un essor économique sans précédent dans le monde»
Le président a déclaré vers la fin de son discours que les Etats-Unis étaient «sur le point de connaître un essor économique sans précédent dans le monde». Ces derniers mois, l'administration Trump s'est efforcée de contrer la perception négative des électeurs concernant l'économie.
Trump a notamment affirmé qu'il faisait baisser les prix «très rapidement». Cependant, même si l'inflation a ralenti depuis le pic des années Biden, le coût de la plupart des biens n'a pas diminué et l'accessibilité financière reste un problème pour les Américains.
Selon une vérification des faits de CBS, l’affirmation de Donald Trump selon laquelle «l’inflation s’est arrêtée» est fausse. Les données officielles montrent que l’inflation annuelle s’élevait encore à 3% en septembre, soit le même niveau qu’en janvier, au moment de son entrée en fonction, d’après l’indice des prix à la consommation.
Il a également déclaré vouloir que les visiteurs se rendant aux Etats-Unis pour deux événements d'envergure, soit la Coupe du monde de la FIFA et le 250e anniversaire de la Déclaration d'indépendance, voient un pays qui fait «envie au monde entier ».
Source: CBS
La politique d'expulsion massive mise en avant
Donald Trump a également articulé son discours économique autour de sa promesse d’expulsions massives, assurant que le renvoi des immigrés permettrait, selon lui, de libérer «davantage de logements et d’emplois pour les Américains».
Il a, à de nombreuses reprises, pointé du doigt les «aliens criminels», faisant référence aux étrangers, qui ont «volé les emplois des Américains». Trump a notamment cité l'exemple du Minnesota, où il a affirmé que les Somaliens avaient «pris le contrôle de l'économie de l'Etat». Le président américain avait choqué par ses propos la semaine dernière en qualifiant les migrants et surtout les Somaliens de «déchets» venus de «pays de merde».
Source: NYT