Festival de Cannes
Des stars du cinéma, dont Pedro Almodovar et Richard Gere, dénoncent dans une tribune le «silence» face au «génocide» à Gaza

À l'occasion du Festival de Cannes, 380 artistes signent une tribune contre le 'génocide' à Gaza. Ils rendent hommage à la photojournaliste palestinienne Fatima Hassouna et critiquent l'inaction du monde du cinéma face à la situation.
Publié: 02:19 heures
Le réalisateur espagnol Pedro Almodovar est l'un des 380 signataires de la tribune qui dénonce le «silence face au génocide de Gaza».
Photo: Michael Loccisano
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AFP Agence France-Presse

Plusieurs stars du cinéma mondial, dont Pedro Almodovar, Susan Sarandon et Richard Gere, dénoncent le «silence» du monde de la culture face au «génocide» à Gaza, dans une tribune publiée dans l'édition de mardi du quotidien français Libération, pour l'ouverture du Festival de Cannes.

«Nous artistes et acteur.ice.s de la culture, nous ne pouvons rester silencieux.se.s tandis qu'un génocide est en cours à Gaza», indique ce texte cosigné par quelque 380 artistes, dont le cinéaste suédois lauréat de deux Palmes d'or Ruben Östlund, le réalisateur canadien David Cronenberg et l'acteur espagnol Javier Bardem.

Le cinéma porteur de messages

Leur tribune rend hommage à la photojournaliste palestinienne Fatima Hassouna, tuée dans un bombardement israélien mi-avril et héroïne d'un documentaire programmé dans le cadre du festival de Cannes, qui débute mardi. «Dix de ses proches, dont sa sœur enceinte ont été tué.es par cette même frappe israélienne», indique la tribune.

Selon un des collectifs à l'origine du texte, sollicité par l'AFP, la présidente du jury cannois, l'actrice française Juliette Binoche, faisait initialement partie des signataires, mais son nom ne figure pas parmi les 34 personnalités dévoilées dans l'édition de Libération.

La tribune s'émeut également de «l'absence de soutien» de l'Académie des Oscars quand le Palestinien Hamdan Ballal a été attaqué par des colons israéliens fin mars, quelques jours après avoir été oscarisé pour son documentaire «No Other Land». «Une telle passivité nous fait honte», écrivent les signataires. «Pourquoi le cinéma, vivier d'œuvres sociales, engagées, paraît se désintéresser de l'horreur du réel, de l'oppression subie par nos consœurs et confrères ?», s'interrogent-il, appelant à agir «pour toutes celles et ceux qui meurent dans l'indifférence. Le cinéma se doit de porter leurs messages», écrivent-ils.

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