Elle risquait jusqu'à dix ans de prison
Une journaliste russe opposée à l'invasion de l'Ukraine exfiltrée par RSF

Ekaterina Barabach, journaliste russe connue pour ses critiques envers l’invasion de l’Ukraine, avait disparu de son domicile à la mi-avril, alors qu’elle était assignée à résidence. Aujourd'hui, le HuffPost révèle qu'elle a été exfiltrée par Reporters sans frontières
Publié: 05.05.2025 à 20:04 heures
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La journaliste Ekaterina Barabach n'a jamais mâché ses mots pour critiquer l’offensive russe en Ukraine. (Image d'archive)
Photo: keystone-sda.ch
Dimitri Faravel
Dimitri FaravelJournaliste Blick

Elle est une farouche opposante à l’invasion de l’Ukraine. La journaliste et critique de cinéma russe Ekaterina Barabach avait disparu de son domicile à la mi-avril alors qu’elle était assignée à résidence. Elle faisait l’objet d’une enquête pour avoir diffusé de «fausses informations» à propos de l’armée russe et risquait jusqu’à dix ans de prison.

Mais un article du média HuffPost France, publié ce lundi 5 mai 2025, révèle qu'Ekaterina Barabach a été exfiltrée de son pays vers la France grâce à l'ONG Reporters sans frontières (RSF). «Merci à tous pour votre soutien», a déclaré la journaliste depuis le siège de RSF à Paris. 

Durant la conférence de presse qu'elle a tenue aux côtés de l'ONG, elle a notamment confié avoir dû prendre la douloureuse décision de laisser derrière elle, en Russie, sa mère âgée 96 ans.

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«Et vous voulez qu'on reste les bras croisés?»

Née à Kharkiv, Ekaterina Barabach n'a jamais mâché ses mots pour critiquer l’offensive de la Russie menée chez son voisin ukrainien depuis février 2022. «Vous avez bombardé l’Ukraine, rasé des villes entières, tué une centaine d’enfants, abattu des gens pacifiques, privé des millions de personnes d’une vie normale, et vous voulez qu'on reste les bras croisés?», avait-elle indiqué dans une publication citée par le média indépendant Meduza. 

En octobre 2022, RSF avait déjà organisé l’évasion d’une autre journaliste russe, Marina Ovsiannikova, qui encourait dix ans de prison après avoir brandi une pancarte anti-guerre à la télévision.

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