Une référence à Shakespeare
Donald Trump emploie une expression jugée antisémite lors d’un discours en Iowa

Donald Trump a de nouveau suscité la controverse lors d’un meeting en Iowa. D'après le «Washington Post», il a utilisé le terme «shylock», jugé antisémite, pour qualifier certains banquiers peu scrupuleux, tout en vantant les mérites sa nouvelle loi fiscale.
Publié: 04.07.2025 à 20:59 heures
Partager
Écouter
Le président des Etats-Unis Donald Trump s'adresse à la foule lors d'un rassemblement dans l'Iowa, le 3 juillet 2025.
Photo: IMAGO/Anadolu Agency
DIMITRI_FACE.jpg
Dimitri FaravelJournaliste Blick

Donald Trump a-t-il encore dérapé? Après tout, il n'en serait plus à son coup d'essai. Lors d’un meeting de campagne jeudi soir dans l’Iowa, organisé pour lancer les festivités du 250e anniversaire des Etats-Unis, le président a employé un terme considéré par beaucoup comme une insulte antisémite. Il vantait alors les effets de sa nouvelle loi fiscale adoptée quelques heures plus tôt par le Congrès.

Comme le relate le quotidien américain «Washington Post» ce vendredi 4 juillet, Trump a déclaré: «Plus de taxe sur les successions, plus d’impôt sur les héritages. Plus besoin d’aller à la banque emprunter de l’argent auprès, dans certains cas, de bons banquiers, et dans d’autres, de shylocks et de personnes malhonnêtes.» 

Dans la pièce «Le Marchand de Venise» de Shakespeare, Shylock est un prêteur sur gages juif, présenté comme un antagoniste de par son caractère véreux et sans scrupule. Ce personnage est depuis devenu le symbole de la représentation antisémite du peuple juif, décrit comme une communauté avare et calculatrice.

«Trump ne s'excuse jamais»

Ce n'est pas la première fois que Donald Trump use de clichés antisémites. En 2015, lors d'un meeting devant la Republican Jewish Coalition, il avait dit et répété qu'il n'était pas là pour prendre leur argent. Une tentative de les rassurer?

La Maison Blanche n’a pour l'heure pas répondu aux questions du journal américain concernant l’usage du terme «Shylock» ce jeudi. «La plupart des gens s’excusent rapidement lorsqu’on leur fait remarquer qu’ils ont employé un propos blessant, souligne Abe Foxman, militant américain. Le président Trump est différent. Il ne présente jamais d’excuses.» 

Partager
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la