Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, visé depuis novembre par une enquête pour «faute présumée», a temporairement quitté ses fonctions, a indiqué son bureau vendredi.
«Le procureur a fait part de sa décision de prendre congé jusqu'à la fin de la procédure» menée par des enquêteurs de l'ONU, a déclaré le bureau du procureur dans un communiqué, plusieurs médias ayant fait état d'accusations de comportement sexuel inapproprié à son encontre. Karim Khan a nié les accusations.
«Les procureurs adjoints seront chargés de la gestion du bureau du procureur pendant son absence», a ajouté son bureau. L'organe de surveillance de la CPI avait annoncé en novembre avoir sollicité une enquête externe sur des allégations de «faute présumée» du procureur général, sans donner plus de détails.
Le Britannique a fait les gros titres en mai lorsqu'il a demandé à la CPI d'émettre des mandats d'arrêt à l'encontre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, de l'ancien ministre de la Défense Yoav Gallant et de trois hauts responsables du Hamas.
D'après plusieurs médias, le procureur général de la CPI aurait été accusé de comportement sexuel inapproprié à l'égard d'une membre de son personnel, des suggestions qu'il a déclarées infondées.
La CPI, dont le siège est à La Haye, enquête et poursuit les génocides, les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et le crime d'agression. La juridiction fait face à de nombreuses critiques et est même sous le coup de sanctions américaines.