La région de Bordeaux héberge quelques-uns des meilleurs vins au monde. Elle s’appuie sur des systèmes de classification dont certains ont plus de 150 ans et qui répartissent les domaines en différents niveaux de qualité. En plus des appellations comme Pauillac ou Margaux, ces classements apportent une information supplémentaire aux amateurs de vin et influent sur les prix et le prestige.
La classification la plus connue a été introduite en 1855. A partir des prix du marché de l’époque, les domaines du Médoc ont été classés en cinq catégories, depuis les légendaires premiers crus (p. ex. le château Latour) jusqu’aux cinquièmes crus. Les vins liquoreux de Sauternes et de Barsac ont également été classés, le château d’Yquem étant le seul liquoreux à se ranger dans la catégorie premier cru supérieur.
Des classifications étoffées au fil du temps
Dans l’esprit de ce qui avait été fait en 1855, d’autres classements ont vu le jour au fil du temps, comme pour les régions de Pessac-Léognan et de Graves: une modeste liste de 16 châteaux en 1959, reconnus pour les vins rouges, blancs ou les deux types de vins, sans sous-catégories. Elle contient des noms aussi prestigieux que le domaine de Chevalier ou le château Pape Clément.
La classification des crus bourgeois a été créée en 1932 pour les vins du Médoc qui ne figuraient pas dans la liste de 1855. Les châteaux Mongravey Margaux, Rollan de By ou Chasse-Spleen en faisaient partie. Les crus bourgeois sont répartis en trois catégories depuis 2018: cru bourgeois, supérieur et exceptionnel, pour une durée limitée à cinq ans.
Dans l’appellation Saint-Emilion, les châteaux sont répartis en grand cru, grand cru classé et premier grand cru classé A (p. ex. château Cheval Blanc) ou B (p. ex. château Beau-Séjour Bécot). Révisé tous les dix ans, ce classement est basé sur un système élaboré intégrant la réputation, le terroir et des dégustations. A signaler, enfin, que la légendaire appellation Pomerol ne dispose d’aucun système de classification.