Moutons, chevaux et compagnie
Le rôle précieux des animaux dans le vignoble

Une faune variée est aussi essentielle à un vignoble en bonne santé qu’un verre de rosé bien frais lors d’une douce soirée d’été. Mais tous les animaux n’y sont pas les bienvenus.
Publié: 28.06.2025 à 20:24 heures
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Un taureau écossais des Highlands paît parmi les vignes sur la péninsule de Mornington en Australie.
Photo: Shutterstock
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Nicolas Greinacher

Pendant des siècles, les animaux ont joué un rôle essentiel dans la viticulture. Puis, il y a environ 50 ans, ils ont quasiment disparu des vignobles. La cause? L’usage croissant de produits phytosanitaires toxiques. Les fortes doses de cuivre, de soufre et de pesticides chimiques ont empoisonné les sols et les herbes – et rendu impossible la présence d’animaux.

Aujourd’hui, certains vignerons cherchent à réintégrer les animaux dans leur travail. Mais pour cela, il faut d’abord réduire autant que possible l’utilisation de ces substances, et garantir une couverture végétale saine et nutritive comme source de nourriture. Ce retour de la biodiversité attire aussi d’autres espèces… qui sont plutôt indésirables. 

Les moutons et les chevaux sont très appréciés

Au printemps, lorsque la neige a fondu, l’herbe entre les rangs de vigne pousse librement et de manière anarchique. C’est là qu’interviennent les moutons: ils tondent naturellement le sol, sans nuire aux ceps encore nus. Mais attention: dès que les vignes commencent à bourgeonner, les moutons doivent quitter les lieux, sous peine de grignoter les jeunes pousses.

Les chevaux, quant à eux, sont précieux pour labourer les sols entre les ceps. Contrairement aux tracteurs, ils préservent la structure du sol, évitant son tassement. Résultat: une meilleure infiltration de l’eau vers les racines. En prime, leur fumier est un excellent fertilisant naturel.

Les insectes utiles combattent les parasites de manière naturelle

Le ver de terre ne combat certes pas les parasites, mais il ameublit le sol par ses mouvements. Les souris font de même, tandis que les campagnols peuvent endommager les racines des ceps de vigne. Les chouettes s'attaquent aussi bien aux souris qu'aux campagnols.

Les oiseaux ne sont pas les bienvenus

Alors que dans la nature, les vignes ont besoin des oiseaux pour se reproduire et disséminer les pépins, on peut dire que l'oiseau est en principe un ennemi de la viticulture. Ce sont surtout les baies mûres et sucrées qui sont très appréciées par les oiseaux. La conséquence la plus grave reste la perte totale de la récolte.

Dans les endroits isolés, où les ressources alimentaires sont rares, ils peuvent provoquer une perte totale de la récolte. En picorant les baies, ils créent aussi des plaies qui laissent entrer maladies et champignons. Seule parade efficace: couvrir les vignes de filets géants.

D'autres mammifères sont également dangereux

Les chevreuils, les kangourous, les lièvres, les ratons laveurs et les singes font également partie des espèces animales les moins bienvenues dans un vignoble. Manger les feuilles, les sarments et les raisins endommage la vigne, ce qui la rend plus vulnérable aux maladies.

Les piquets en bois ou les systèmes de fil de fer peuvent également être attaqués par les animaux. En plus de la baisse de la récolte, il y a donc aussi des frais de réparation. La seule solution est souvent de clôturer l'ensemble du vignoble.

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