Le Conseil d'Etat genevois s'oppose aux deux lois «corsets», qui visent à contrôler les dépenses de l'Etat de Genève en cas de budget déficitaire. Le gouvernement estime que ces lois, soumises à votation le 28 septembre, créeraient plus de problèmes qu'elles n'en résouderaient.
Ces lois s'appuient sur le budget de l'Etat qui est estimatif et non sur les comptes, a fait remarquer mercredi devant les médias le président du Conseil d'Etat genevois Thierry Apothéloz. Le magistrat a aussi critiqué le caractère automatique de ces lois qui priverait l'exécutif de sa marge de manœuvre lors de l'élaboration du budget.
Deux lois dites «corsets»
Thierry Apothéloz a également rappelé que la majorité du budget de l'Etat était composée de charges contraintes ou mécaniques. Toute nouvelle prestation devrait être compensée par des coupes ailleurs. Le gouvernement a pris l'exemple d'un investissement dans la santé ou la sécurité qui se traduirait par une réduction de moyens de l'école.
La première loi dite «corset» limite l'augmentation des dépenses de fonctionnement à la croissance démographique lors de budgets déficitaires. La deuxième loi interdit toute création de postes permanents dans les mêmes circonstances, sauf pour le personnel enseignant.