De la pluie, du vent, des températures basses et encore de la pluie: jusqu'à présent, l'été tombe à l'eau en Suisse. Ce week-end encore, les températures seront légèrement supérieures à 20 degrés. De quoi éviter les baignades. Les piscines du pays souffrent particulièrement de cet été plus que difficile. Le nombre de visiteurs est au plus bas.
C'est par exemple le cas à Berne: les quatre piscines en plein air de Weyermannshaus, Marzili, Lorraine et Ka-We-De ont enregistré 321'000 entrées jusqu'à dimanche dernier, comme l'a récemment communiqué la ville. Cela représente 400'000 entrées de moins que l'année dernière à la même époque. En d'autres termes, le nombre de visiteurs a chuté de plus moitié. La dernière fois que des chiffres aussi bas ont été enregistrés, c'était en 2021, lorsque le bilan intermédiaire faisait état d'environ 425'000 baigneurs.
80% de chiffre d'affaires en moins
Moins de visiteurs signifie logiquement moins de recettes. C'est pourquoi les piscines risquent d'enregistrer des pertes importantes cet été. Ce sont les contribuables qui paieront le déficit financier. En effet, les piscines en plein air de notre pays sont dans la plupart des cas gérées par les communes et donc cofinancées par les pouvoirs publics.
La situation est différente pour les restaurants des piscines en plein air. Les communes louent les restaurants des piscines à des entreprises privées. Mais celles-ci souffrent aussi bien sûr de cet été pourri. «Jusqu'à présent, les affaires vont très mal», déclare Lana Schuler, propriétaire de Season Kitchen GmbH, qui gère les restaurants de deux piscines zurichoises. «Le chiffre d'affaires est inférieur d'environ 80% par rapport à la même période des deux années précédentes», ajoute-t-elle.
Comme elle travaille depuis 17 ans dans le secteur des piscines, son entreprise n'est heureusement pas menacée dans son existence malgré les mauvais chiffres. «Nous disposons de certaines réserves financières que nous avons pu constituer au fil des ans», explique-t-elle. Cela permet de payer les frais fixes comme le loyer et les salaires du personnel. Par chance, les vacances d'été approchent. De quoi espérer un peu: «C'est traditionnellement notre période la plus forte.»
Un peu d'espoir pour juillet/aôut?
Du côté de la Lido Beach House de Lucerne, qui existe depuis cinq ans, la situation est similaire. «Jusqu'à présent, c'est notre pire été. Le chiffre d'affaires a chuté de deux tiers par rapport à l'année dernière», rapporte Robert Zupan, exploitant des lieux. Il est heureux que son entreprise repose sur plusieurs piliers. «Sans nos événements pour les entreprises, nous serions à l'étroit financièrement», admet-il.
Pour lui aussi, la phase décisive de l'été est en cours. Juillet et août sont les deux mois où le chiffre d'affaires est le plus élevé. «Nous espérons maintenant que le ciel nous sera favorable dans les semaines à venir.»