Après la chute de la bourse l’année dernière, l’optimisme est de retour chez les investisseurs — même s’il reste modéré. Les titres liés au secteur de la tech en particulier, qui ont licencié des milliers de collaborateurs à tour de bras au cours des derniers mois, ont progressé, parfois massivement, depuis début 2023. Ainsi, selon les données de cash.ch, le groupe Meta, auquel appartient également Facebook, est en hausse de 17,6%. Rien que jeudi, l’action a augmenté de 3,5% en fin de journée.
Pour Netflix, ce sont près de 25% depuis le début de l’année. Pour le constructeur américain de véhicules électriques Tesla, très critiqué, ce sont même 47% — après que la valeur boursière du groupe a connu un énorme plongeon l’année dernière. À la suite de la présentation des résultats annuels 2022 ce jeudi, le cours a progressé de 9,5% en fin de journée.
Certains titres suisses aussi en hausse
Les investisseurs peuvent par ailleurs se réjouir de l’évolution positive de certains grands groupes suisses: les valeurs du groupe technique ABB ont augmenté de 11,8% cette année, le groupe de luxe Richemont ainsi que le fournisseur pharmaceutique Lonza de plus de 15% chacun. Le groupe de spécialités chimiques Sika et le groupe sanitaire Geberit sont même en hausse de plus de 16%.
Le SMI, le plus grand et le plus important indice boursier de Suisse, a grimpé de 5,5% depuis le début de l’année. Ces trois derniers jours, l’indice évolue latéralement. Mais actuellement, les groupes présentent les uns après les autres leurs résultats annuels. Si ceux-ci sont solides, les investisseurs semblent pour le moment les récompenser fortement.
Une tendance bientôt terminée?
Cette tendance à la hausse pourrait toutefois être bientôt freinée. En effet, les banques centrales du monde entier continuent de lutter contre des taux d’inflation élevés. La Banque Cantonale de Zurich s’attend à ce que la Banque nationale suisse augmente encore son taux directeur de 0,5% en mars.
La banque centrale américaine devrait quant à elle relever sa fourchette de taux d’intérêt à 4,5-4,75% d'ici fin 2023. L’inflation de la plus grande économie du monde était encore de 6,5% en décembre. Dans la zone euro, elle était même encore de 10,4% le même mois. La Banque centrale européenne décidera début février d’une prochaine hausse des taux d’intérêt — tout autre résultat qu’une nouvelle forte augmentation serait une grande surprise.
Les augmentations des taux d’intérêt et surtout la communication des banques centrales seront déterminantes pour l’évolution de la bourse. Si les banques centrales annoncent qu’elles doivent continuer à lutter rigoureusement contre l’inflation, la bourse devrait connaître une nouvelle baisse.