Angelika Spindler, 65 ans, en a assez. Elle a décidé de fermer son bistrot sur la Dorfstrasse dans le village valaisan d’Unterbäch après seulement quelques mois. La raison: certains habitants lui ont envoyé, à elle et son équipe, des messages WhatsApp insultants. En outre, des conversations négatives persistantes au sujet de l'établissement ont eu lieu dans le village. Le «Walliser Bote» avait déjà rapporté cette affaire.
Elle a annoncé la fermeture à ses clientes et clients sur une affiche. «Nous avons été qualifiés d’aussi stupides que blonds et de bien d’autres choses encore», peut-on y lire. Dans cette lettre, l’équipe de l’Augstbord remercie chaleureusement ses «chers clients». Elle déplore cette décision et espère qu’elle sera comprise. Angelika Spindler avait ouvert le restaurant l’été dernier à peine.
Contactée par Blick, elle se montre réservée et ne veut pas révéler grand-chose sur ce qui s’est passé. «Je ne suis pas contre tout le village», souligne-t-elle. Seuls deux ou trois villageois auraient un problème avec la restauratrice. «On m’a conseillé de quitter le village.»
«Période plus calme» prévue
La décision de fermer le bistrot du village est «une décision personnelle». «Cela dépend de ce que je peux supporter, dit-elle, j’en ai assez.»
Elle a beaucoup investi dans son entreprise. Une boulangerie qu’elle avait ouverte en même temps que le bistrot a dû fermer au bout de six mois seulement. Son équipe a beaucoup moins bien supporté la nouvelle. Il y a eu des larmes. «La déception était très grande», reconnaît-elle.
Angelica Spindler envisage désormais «des temps plus calmes ailleurs». Elle possède depuis plus de quatre ans un appartement de vacances dans le village et veut se concentrer sur la location de celui-ci. Elle se laisse toutefois une porte de sortie pour le restaurant: pour les événements annoncés à l’avance, le bistrot reste ouvert. «Si des groupes plus importants, par exemple des associations, s’adressent à moi, je rouvrirai volontiers le restaurant», assure l’ex-tenancière.
Des insultes envers les clients?
D’après le «Walliser Boten», personne dans le village ne veut répondre des messages WhatsApp insultants. Un habitant anonyme d’Unterbächner lui reproche son manque de tact. Il affirme qu’elle a insulté ses hôtes.
Le journal cite la présidente de la commune, Sarah Zenhäusern, qui regrette la fermeture. «C’est certainement dommage que l’entreprise ferme, mais nous, la commune, ne pouvons pas interférer dans les projets d’entrepreneuriat.»