Le Tribunal fédéral rejette son recours
Tentative d'assassinat confirmée après l'agression d'un commerçant

Le Tribunal fédéral confirme les 13 ans de réclusion et l'expulsion du territoire pour 15 ans à un homme ayant commis une tentative d'assassinat. Il a molesté un commerçant alors que son frère lui assénait des coups de couteaux. La victime a perdu 4,2 litres de sang.
Publié: 07.06.2021 à 12:13 heures
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Dernière mise à jour: 07.06.2021 à 12:35 heures

Le Tribunal fédéral rejette le recours d'un Kosovar condamné à 13 ans de réclusion pour tentative d'assassinat. En compagnie de son frère cadet, cet homme avait attaqué un compatriote, tenancier d'un kiosque à Genève, en juillet 2018.

Les deux agresseurs avaient commencé par menacer et insulter le tenancier du kiosque-épicerie situé au pied de leur immeuble parce qu'il fréquentait une personne qui leur déplaisait. Le commerçant avait déposé plainte.

La victime perd plus de 4 litres de sang

Quatre jours plus tard, le 2 juillet 2018 à minuit et demi, ils l'avaient attaqué alors que l'épicier fermait son échoppe en compagnie d'un ami. Le frère cadet avait asséné au moins huit coups de couteau à la victime alors que le recourant rouait cette dernière de coups de pied.

Les deux hommes avaient pris la fuite lorsque des témoins avaient commencé à affluer. La victime, qui avait perdu 4,2 litres de sang, a subi plusieurs interventions et est restée un mois et demi à l'hôpital.

Appréciation des faits correcte du tribunal cantonal

Âgé de 24 ans au moment des faits, le recourant a écopé de 13 ans de prison pour menaces et tentative d'assassinat ainsi que d'une expulsion de Suisse pour 15 ans. Il a été condamné aussi à payer 70'000 francs à la victime pour tort moral.

Dans un arrêt publié lundi, le Tribunal fédéral confirme ce verdict. La justice genevoise n'a pas versé dans l'arbitraire dans son appréciation des faits. Elle s'est fondée sur les déclarations concordantes du commerçant, de son ami et de deux témoins ainsi que sur les constatations des légistes. Elle pouvait à bon droit écarter les allégations des deux frères qui ont d'ailleurs varié dans leurs explications.

Les juges genevois ont notamment écarté le rôle de modérateur que revendiquait le recourant sur son frère cadet. Les témoins n'avaient pas eu l'impression qu'il aurait cherché à le retenir. En outre, l'expertise psychiatrique faisait état d'un caractère immature et influençable qui ne s'accorde pas avec l'image d'un «grand frère» exemplaire et raisonnable.

Tentative d'assassinat confirmée

La Cour de droit pénal approuve également la qualification de tentative d'assassinat. Les deux frères ont agi pour un motif pratiquement inexistant et se sont monté mutuellement la tête contre le commerçant. Dans ces conditions, la demande du recourant tendant à une condamnation pour participation à une agression ou complicité à une tentative de meurtre peut être écartée.

Enfin, les juges de Mon Repos jugent appropriée l'expulsion du territoire suisse, même si le recourant est né à Genève et s'il n'entretient pratiquement aucun lien personnel avec son pays. Compte tenu de la gravité des faits, l'intérêt public l'emporte sur son intérêt privé à rester en Suisse.

(ATS)

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