A Lausanne, la limitation de vitesse est un sujet qui fait beaucoup de bruit depuis quelques années. La Municipalité a décidé d'étendre la limitation à 30 km/h sur une vingtaine d'artères, alors que le 50 km/h sera maintenu sur une vingtaine d'autres axes menant à des parkings souterrains. Une décision qui ne plaît pas aux commissions parlementaires. Ce sont probablement les tribunaux qui devront trancher.
Jusqu'à présent, les villes peuvent également introduire le 30 km/h sur les routes principales. À Fribourg, par exemple, elle est déjà en vigueur sur 60% de la surface. Mais les politiciens des transports au Parlement veulent y mettre un terme, comme le rapporte le «Tages-Anzeiger». Le conseiller national PLR lucernois Peter Schilliger a déposé une intervention dans ce sens.
«De manière chaotique»
«Actuellement, la limitation de vitesse à 30 km/h à l'intérieur des localités se répand de manière chaotique dans de nombreuses villes et communes, y compris sur les routes destinées à un important trafic», peut-on lire dans l'intervention. Les différents types de routes doivent conserver leurs fonctions. Sur les routes principales, la vitesse doit donc en principe être limitée à 50 km/h, tandis que des zones à 30 km/h doivent rester possibles dans les rues de quartier. Si une rue principale se trouve par exemple devant une école, des exceptions doivent être possibles.
Mais la proposition fait l'objet de critiques, notamment de la part des villes et des communes. L'année dernière, l'Union des villes suisses et les directeurs municipaux des transports avaient par exemple demandé une limitation générale de la vitesse à 30 km/h.
Décision en mars
«Nous ne voulons pas que les communes soient enfermées sans pouvoir de décision», déclare Christoph Niederberger, directeur de l'Association des communes suisses, au «Tages-Anzeiger». Selon lui, la vitesse de 30 km/h est une réalité acceptée. L'Union des villes suisses ne veut pas non plus voir ses possibilités d'action restreintes: «Les villes et les communes sont les mieux placées pour connaître les conditions locales de leur territoire et les besoins de leur population», explique le président Anders Stokholm.
Le Conseil des États se prononcera en mars sur cette intervention. Les responsables de la politique des transports au sein de la commission ont déjà donné leur accord, tout comme le Conseil national en automne. Il y a de fortes chances que le Conseil des États suive.