Journée des réfugiés
De jeunes migrants conçoivent une fresque géante à Lausanne

Un tag géant en plein cœur de Lausanne? Pour la Journée des réfugiés, c'est le projet «artistique et rassembleur» initié par l'Entraide Protestante et qui met en valeur de jeunes migrants.
Publié: 19.06.2021 à 15:17 heures
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Dernière mise à jour: 19.06.2021 à 15:35 heures
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La place de l'Europe à Lausanne a été colorée par un tag géant samedi, en marge de la Journée des réfugiés.
Photo: LAURENT GILLIERON

Un tag géant a été dessiné samedi sur la place de l’Europe à Lausanne, à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés. Initié par l’Entraide Protestante Suisse (EPER), le projet consiste à mettre à l’honneur les jeunes migrants.

«Nous voulions réunir ces jeunes autour d’un projet artistique rassembleur, dans lequel ils puissent faire parler leur imaginaire et se projeter dans le futur», explique Elise Shubs, adjointe du département des projets suisses de l’EPER, interrogée par Keystone-ATS.

Elle raconte qu’une dizaine de jeunes migrants du foyer d’Entre-Bois à Lausanne, l’un des foyers de l’Etablissement vaudois d’accueil des migrants (EVAM), ont contribué à l’opération. Ils ont participé à trois ateliers pour définir ce qu’ils voulaient mettre dans leur fresque.

«Never give up»

La phrase «Never give up» (n’abandonnez jamais) est revenue à plusieurs reprises, raison pour laquelle elle figure au centre du tag, raconte Elise Shubs. La fresque contient d’autres phrases en plusieurs langues, mais aussi des fleurs, des nuages et des étoiles.

Ces jeunes, majoritairement originaires d’Afghanistan, ont été encadrés par deux graffeurs pour la conception du tag, puis samedi pour son coloriage. Des adolescents suisses se sont aussi joints à eux.

La fresque, visible sur la place de l’Europe mais aussi depuis le Grand-Pont et la passerelle du Flon, a été effectuée avec des sprays spéciaux, dont la couleur partira à l’eau. «C’est une création éphémère destinée aux passants. Elle doit donner une image positive et porteuse d’espoir, montrer que l’asile n’est pas toujours une source conflictuelle», souligne Elise Shubs.

(ATS)

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