Neil Gilson, 40 ans, originaire du North Devon dans le sud-ouest de la Grande-Bretagne, est comme un poisson dans l'eau. Quand il était jeune, il faisait partie des meilleurs nageurs de son pays, notamment sur les 1500 mètres en nage libre.
Aujourd'hui, il ne s'intéresse plus aux courtes distances; ce sont les défis qui le bottent. Il y a deux ans, il a battu le record du monde de la traversée la plus rapide du Léman. Il lui a fallu «seulement» 22 heures et 9 minutes pour parcourir les 72 kilomètres. L'ancien record de 1986, qui était de 22 heures et 45 minutes, avait donc été battu.
Et maintenant, Neil Gilson veut replonger en Suisse. Mais attention: pas dans un seul lac, mais dans dix! Le Britannique se donne deux ans pour atteindre son objectif. L'idée n'est pas de battre des records, mais de nager pour la bonne cause.
Nager pour son fils
Comme lors de la traversée du Léman, le sportif veut à nouveau collecter des fonds pour attirer l'attention sur la maladie rare de son fils Jack, 9 ans. Lorsque le petit garçon avait deux ans, il a soudainement développé un comportement compulsif et est devenu de plus en plus agressif. Un comportement qui a bouleversé ses parents.
«C'est arrivé presque du jour au lendemain», raconte Neil Gilson au portail de natation swimswam.com. «Il est passé du petit enfant joyeux à quelqu'un que nous ne reconnaissions pas. Nous avons consulté un nombre incalculable de médecins, mais rien n'y faisait. Je me sentais impuissant.» Des médecins sont enfin parvenus à poser un diagnostic: Jack souffre d'un syndrome neuropsychiatrique.
Concrètement, il s'agit de troubles neuropsychiatriques pédiatriques auto-immunitaires associés à des infections à streptocoque – en abrégé, PANDAS. Il s'agit probablement d'une réaction immunitaire mal orientée après des infections par des streptocoques, qui s'attaque à tort au cerveau.
On sait peu de choses sur cette maladie jusqu'à présent. Et c'est justement ça que Neil Gilson veut changer. «La natation est ce que je sais faire et je veux l'utiliser pour attirer l'attention sur une maladie qui est encore si mal comprise.» Le Britannique va également replonger dans le Léman, et, qui sait, battre son propre record.