39% de droits de douane
A cause des taxes, Albert Rösti tourne le dos à Donald Trump

Après le choc des droits de douane, le conseiller fédéral Albert Rösti fait marche arrière dans son soutien à Donald Trump. Le ministre de l'Environnement soutient certes toujours le Parti républicain, mais il ne veut plus mentionner le président américain.
Publié: 13.08.2025 à 20:06 heures
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En octobre dernier, le conseiller fédéral Albert Rösti a déclaré qu'il penchait plutôt pour Trump.
Photo: keystone-sda.ch
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Céline Zahno et Joschka Schaffner

En octobre dernier, le conseiller fédéral Albert Rösti avait créé la surprise avec une déclaration sur les élections américaines: «Je penche plutôt pour Trump», avait-il lancé lors d’une table ronde organisée par une école bâloise. Au printemps, interrogé à nouveau sur son soutien au président américain Donald Trump, le Bernois avait confirmé: «Je le dirais encore.» Cette phrase avait été prononcée le 7 avril, lors d’un entretien avec l’artiste de cabaret Michael Elsener dans le podcast Politkuchen.

Quelques jours plus tôt, Trump avait annoncé des droits de douane de 31% pour la Suisse. Mais aujourd’hui, après l’instauration définitive de des tarifs punitifs par Washington, le ministre de l’Environnement semble rétropédaler… du moins partiellement.

Albert Rösti soutient les républicains

«Je voterais toujours pour le Parti républicain», fait savoir Albert Rösti à Blick. Mais le nom de Donald Trump ne sort plus de sa bouche. Rien d’étonnant à cela! Entre-temps, la Suisse a dû encaisser plusieurs coups de la part du président américain. Ce dernier a sanctionné le pays avec des droits de douane atteignant 39% – l’un des taux les plus élevés au monde.

Albert Rösti prend-il donc ses distances avec Trump? En avril déjà, il avait laissé filtrer quelques critiques dans une interview: en tant que représentant de l’Union démocratique du centre (UDC), il reste attaché à la vision républicaine, avait-il précisé. Mais, selon lui, les mesures tarifaires de Trump n’ont «plus rien à voir avec cela». «C’est le contraire du libéralisme!»

Est-ce vraiment un revirement?

Après le choc des 39%, l’enthousiasme d'Albert Rösti pour le président américain semble avoir nettement diminué. Mais une autre explication est possible: le ministre de l’Environnement et des Transports chercherait désormais à dissimuler davantage ses convictions personnelles.

Dans l'émission de Michael Elsener, Albert Rösti avait d’ailleurs reconnu qu’il n’aurait pas dû afficher sa préférence pour Donald Trump en tant que conseiller fédéral. Et à l’automne dernier, il avait déjà admis avoir «répondu plutôt comme Albert Rösti» à la question posée par l’élève. Il sait qu’un membre du gouvernement ne devrait pas commenter des élections étrangères.

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