Une directrice du département de la conseillère administrative genevoise Marie Barbey-Chappuis, suspendue depuis deux ans et demi, s'oppose à son licenciement. Elle conteste sa suspension et a voulu, sans succès, récuser l'expert mandaté par la Ville de Genève pour enquêter sur la situation du Département de la sécurité et des sports (DSSP).
Selon les informations de la «Tribune de Genève», elle a également déposé une plainte pour violation du secret de fonction. La directrice estime que les personnes interrogées dans le cadre de l'enquête n'avaient pas le droit de s'exprimer sans levée de leur secret de fonction. Lors de ces entretiens, elle affirme par ailleurs avoir subi une atteinte à la personnalité.
Séance en présentiel exigée pendant le Covid
Le 22 mai, le Ministère public a rendu une ordonnance de non-entrée en matière sur sa plainte pénale, estimant que l'expert avait le droit de se voir confier des secrets dans le cadre de sa mission, qui lui avait été confiée par le Conseil administratif (exécutif).
La Chambre pénale de recours a rejeté, début août, le recours de la directrice contre cette décision. Le licenciement de la haute fonctionnaire n'a pas encore été tranché par la justice, indique la «Tribune». Il est notamment reproché à la directrice suspendue d'avoir prononcé de graves accusations envers Marie Barbey-Chappuis, magistrate du DSSP.
Elle aurait reproché à l'élue centriste d'avoir exigé la tenue d'une séance en présentiel, en 2021, à la suite de laquelle la fonctionnaire aurait contracté le Covid-19. L'avocat de l'employée conteste ces accusations et assure que sa cliente et lui saisiront le Tribunal fédéral.