Comportement des 4-6 ans
Les petites classes sèment la terreur: les profs veulent être deux

Nombre d'enseignants des classes 1-2P en Suisse romande expriment leur mal-être face à l'évolution des comportements des enfants de 4 à 6 ans. Deux pétitions demandent plus de moyens, du co-enseignement et la réduction du nombre d'élèves par classe.
Publié: 26.08.2024 à 18:31 heures
Les enfants de 4 à 6 ans sont exposés à des contenus violents sur les écrans et entrent moins en contact avec les autres, estime une enseignante.
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Lucie FehlbaumJournaliste Blick

Les enseignants des classes 1-2P du canton de Vaud et de Fribourg tirent la sonnette d'alarme. Ils font face à des comportements de plus en plus difficiles chez les élèves de 4 à 6 ans et demandent des moyens supplémentaires pour y faire face. Deux pétitions, soutenues par les syndicats, seront remises prochainement aux Grands Conseils des deux cantons.

Une enseignante vaudoise qui a décidé de démissionner explique dans l'émission «Mise au point» de la RTS que le comportement des enfants a changé. Beaucoup sont exposés à des contenus violents sur les écrans et peinent à entrer en relation avec les autres.

Des sous, ou deux par classe

La pétition vaudoise, signée par plus de 2200 personnes, demande notamment la présence de deux enseignants lors des quatre matinées où les 1P et 2P sont ensemble. À Fribourg, les pétitionnaires réclament moins d'élèves par classe, soit en réduisant les effectifs par classe, soit en mettant en place du co-enseignement. Plus de 3000 signatures ont été récoltées.

Le chef vaudois du Département de l'enseignement, Frédéric Borloz, assure avoir entendu le désarroi des enseignants. «À mon arrivée il y a deux ans, nous avons lancé une enquête et démarré un train de mesures», indique-t-il au micro de «Mise au point». Pour cette rentrée, 4,3 millions ont été débloqués pour permettre notamment du co-enseignement.

Dans une classe filmée par «Mise au point», deux enseignantes se disent «démunies». «Il y a peu de moments d'échanges avec les enfants, confie l'une d'elles. Dorénavant, nous devons plus souvent faire la police.»

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