Cendriers, chaises, couvercles de WC...
Quels sont les objets les plus volés par les clients au restaurant?

Les boissons et les plats traditionnels de la ville de Zurich ne sont pas les seules choses qui attirent les clients. La décoration intérieure des restaurants est également très appréciée. Au point que certains clients se servent aussi dans le mobilier – mais pas que.
Publié: 13.03.2024 à 16:02 heures
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Dernière mise à jour: 13.03.2024 à 17:44 heures
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Dans les restaurants et cafés de la ville de Zurich, les vols vont bon train! (Image symbolique)
Photo: Keystone

Une bonne carte est une chose. Un bon service, une autre. Mais la décoration aussi est essentielle pour faire d'un restaurant un établissement à succès. A Zurich, elle est même très appréciée – presque trop.

La gastronomie zurichoise n'attire pas seulement les affamés: elle fait aussi le bonheur des voleurs à la tire. Des cendriers aux couvercles de WC en passant par les chaises, tout y passe, selon la «Zürichsee Zeitung». Voici un aperçu des objets les plus volés par la clientèle dans les restaurants de la ville suisse allemande.

Des lampes de designer... et une tête de cheval

Le Café Europa de l'Europaallee de Zurich ne s'en cache pas: il casse la tirelire pour acquérir ses fameuses lampes design couleur orange. Pas étonnant que certains clients se sentent particulièrement attirés par ces pièces hyper tendances.

Face à cette convoitise, le restaurant a décidé de sécuriser son mobilier avec des chaînes. Mais les lampes ne sont pas les seuls objets volés. Dans le restaurant culte Wilder Kaiser Beisl 2.0, une tête de cheval décorative de 50 centimètres et une figurine en argile de l'empereur François-Joseph ont déjà disparu. Il arrive aussi que des photos disparaissent ponctuellement des murs de la salle.

Des couverts, des menus et des cendriers

Sans surprise, les couverts et les verres sont également des proies appréciées. Selon Christian Krahnstöver, propriétaire du Wilder Kaiser Beisl 2.0, les gens s'emparent surtout des porte-serviettes et des menus. Le restaurant Pumpstation sur l'Utoquai doit donc refaire son stock de couverts environ trois fois par an.

Le restaurateur Michel Péclard est gérant de 16 établissements. Il raconte une anecdote au «Zürichsee Zeitung»: «J'ai déjà été invité à une crémaillère où tous les verres provenaient de Fischer's-Fritz.» Selon le professionnel de la restauration, les cendriers sont également des biens qui sont souvent piqués. Michel Péclard a fini par étiqueter les siens dans son établissement de Thalwil «Stolen by Portofino».

Des produits alimentaires (et pas n'importe lesquels)

Le mobilier disparait fréquemment, mais il ne faut pas oublier que dans un restaurant, on fait d'abord à manger. Le gérant raconte comment un client du Milchbar de la Paradeplatz à Zurich s'est emparé d'un jambon ibérique entier de première qualité sous le bras, avant de s'en aller tranquillement et de se balader en ville avec en toute sérénité.

Au Mönchhof de Kilchberg aussi, des produits alimentaires ont été volés lors d'un cambriolage. Pas moins de 50 kilos de poulet faisaient partie du butin.

Des enceintes de musique et des couvercles de toilettes

Mais les vols ne concernent pas uniquement les équipements intérieurs qui traînent au fin fond du resto. Les objets fixes comme les enceintes à musique Sonos ne sont pas non plus à l'abri. «Ils démontent les installations sans vergogne», s'étonne encore Michel Péclard. «Dès qu'un angle n'est pas visible, les choses s'en vont en un clin d'œil.»

Les restaurants doivent aussi lutter contre les voleurs dans les WC. Ceux-ci s'en prendraient particulièrement aux couvercles des toilettes.

Des tables, des chaises et des coffres-forts

D'après les dires du professionnel, les choses prennent une tournure beaucoup plus importante lorsque les restaurants communiquent les dates officielles de leur déménagement. Les malfaiteurs se jettent alors directement sur les tables et les chaises.

Mais ce qui est encore plus grave, ce sont les coffres-forts qui disparaissent des établissements. «Nous fixons désormais nos coffres-forts dans les murs», explique Michel Péclard. Toute précaution supplémentaire est la bienvenue!

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