Le tremblement de terre sur la place financière suisse provoque une vive agitation sur la scène politique. Pour éviter que Credit Suisse ne s'effondre, la Banque nationale suisse (BNS) lui accorde une aide en liquidités pouvant aller jusqu'à 50 milliards de francs. Jeudi, le Conseil fédéral s'est réuni en séance spéciale. Le même jour, le parti socialiste (PS) et le Centre ont formulé leurs premières exigences politiques.
Vendredi, les Vert-e-s ont suivi le mouvement. Ils ont lancé une pétition adressée à la Banque nationale et cherchent à cet effet un soutien sur les réseaux sociaux. Le tout s'intitule «Sauver les banques uniquement avec de la transparence et des exigences climatiques!» Vendredi après-midi, 1438 personnes y avaient posé leur signature.
Crédit de sauvetage seulement avec des conditions
«Le profit à tout prix!» reprochent les Vert-e-s aux banquiers de Credit Suisse. Sous cette devise, la grande banque aurait été impliquée dans des scandales de corruption, aurait attisé la crise climatique pendant des décennies et aurait violé les droits de l'homme. Pour les Vert-e-s, c'est clair: si la banque doit être sauvée, c'est sous des conditions de transparence.
La Banque nationale n'est pas compétente
Le parti veut donc lier l'aide à Credit Suisse à des clauses – et les remettre à la Banque nationale avec sa pétition. L'ensemble semble toutefois compliqué à réaliser. Il paraît en effet difficile d'exiger une transparence totale sur les conditions du crédit de sauvetage.
Par ailleurs, le parti demande que les futurs crédits ne soient accordés que si des directives de durabilité sont respectées. Ils ne précisent néanmoins pas de quelles directives il s'agit. Et la demande d'une régulation efficace des acteurs financiers privés sonne également quelque peu en porte-à-faux. La raison? La Banque nationale n'est pas compétente en la matière.