Près de 900 proches de personnes disparues à cause de conflits ou de migrations participent depuis mardi à une rencontre virtuelle organisée par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Venus d’une cinquantaine de pays, ils échangent sur les difficultés auxquelles ils font face au quotidien pour retrouver leurs proches et faire entendre leur voix.
Cette situation «affecte trop de personnes», a affirmé au début de la rencontre de trois jours le directeur général Pierre Krähenbühl. En cinq ans, le nombre des disparus a augmenté de 70% en raison de la multiplication des conflits, des migrations et des violations du droit international humanitaire (DIH).
«Honorer leurs obligations»
De manière confidentielle, les proches rassemblés en ligne vont partager leurs préoccupations mais aussi leurs bonnes pratiques. Lorsque des succès sont obtenus auprès des autorités, «les familles étaient toujours parmi ceux à la manœuvre», dit le directeur général du CICR.
Mais la situation ne peut être résolue dans «beaucoup de cas», déplore-t-il. Et de demander aux Etats partie aux Conventions de Genève d'«honorer leurs obligations» en termes de DIH, en garantissant des conditions adaptées aux détenus et en protégeant les civils.
Les autorités doivent soutenir les proches qui recherchent des disparus, a encore ajouté le directeur général. «Nous voyons en vous l'impossibilité d'abandonner» les efforts, a dit Pierre Krähenbühl aux familles. «Nous sommes avec vous», a affirmé un Nigérian aux autres proches, demandant aux Etats des conditions favorables pour retrouver les disparus. «Lorsque nous sommes réunis, nous sommes plus forts», a renchéri une Tunisienne. En 2019 lors de la première réunion à Sarajevo, organisée depuis tous les deux ans, environ 40 personnes avaient participé.