Tout tourne autour de lui. Crépitements de flashes, téléphones portables. Les fans crient. Boris Becker, légende déchue du tennis, a été fêté comme un héros dimanche soir à la Berlinale, ce qu’il a visiblement apprécié. Aucune des stars hollywoodiennes présentes au festival international du film, comme Kristen Stewart, Matt Damon ou Sean Penn, n’a reçu autant d’attention.
Boris Becker, qui était accompagné de sa jeune compagne Lilian de Carvalho Monteiro, 33 ans, et de son fils aîné Noah, a présenté le documentaire qui lui est consacré «Boom! Boom! The World vs. Boris Becker» («Le monde contre Boris Becker» en français), qui sera diffusé sur Apple TV+ à partir de fin avril.
La prison l’aurait rendu plus intelligent et plus humble
Ce n’est pas seulement son statut de «plus jeune vainqueur de Wimbledon de tous les temps» qui y est célébré, mais aussi sa sortie de prison, après 231 jours de réclusion en Angleterre, pour des problèmes d’insolvabilité. La star allemande n’a cessé de souligner que le temps passé à l'ombre l’avait rendu «un peu plus intelligent et un peu plus humble».
Vraiment? Pourtant, et malgré ses dettes, il vit la grande vie. Avec sa compagne et son fils Amadeus, le petit dernier, il a passé récemment quelques jours dans la station de ski autrichienne de luxe de Kitzbühel. Ils ont profité de l’hôtel 5 étoiles Stanglwirt, où une suite coûte 1200 francs par nuit. Selon les informations de «Bild», Boris Becker aurait payé lui-même la facture et aurait apprécié le temps passé avec son fiston. «Un lien père-fils va au-delà de toute limite», écrit-il sous une photo.
L’administrateur judiciaire et les créanciers sont en colère
Même à Berlin, l’ancienne star du tennis n’a pas renoncé au luxe. Bien au contraire. Il a passé la nuit à l’hôtel de Rome, où une suite coûte 1300 francs, et une limousine l’a attendu devant l’entrée de l’hôtel.
Dimanche, Boris Becker a encore déclaré: «Je suis devenu plus modeste.» Une déclaration qui interpelle au vu de ses actions. Son administrateur judiciaire britannique, Mark Ford, a piqué la mouche dans une interview accordée à «Bild». L'ex-champion a encore des dettes qui se chiffrent en millions. «Seule une petite partie a été remboursée jusqu’à présent», dit-il, avant d’ajouter que «s’il veut prendre un nouveau départ, il doit d’abord satisfaire les exigences de ses créanciers».
Collaborer avec le tennisman serait actuellement difficile. L’avocat de la star, Oliver Moser, a quant à lui démenti des dettes de plusieurs millions, évoquant une créance résiduelle d’environ 450’000 francs «seulement».
D’autres créanciers voient également d’un mauvais œil la vie de luxe de Boris Becker. Reste à savoir comment, quand et sous quelle forme la «vie plus modeste» qu’il dit vouloir mener prendra racine. Son épouse actuelle, Sharleley (dont il est séparé), doute d’un changement de comportement. Samedi, elle a déclaré dans le tabloïd allemand que «la prison n’a pas fait de lui un homme meilleur».