En anglais, il y a une expression pour désigner le fait de changer les règles en cours de match: «Moving the goalposts». C'est précisément celle-ci que le père de Novak Djokovic, Srdjan, a utilisé pour critiquer les analystes jugeant les résultats de son fils afin, selon lui, de les minimiser.
Dans une récente interview au portail serbe «Sportal», Srdjan Djokovic s'est agacé de cette manière de sans cesse remettre en question le statut de plus grand joueur de tous les temps affublé de plus en plus réglièrement à son fils. Mais pas encore suffisamment selon lui. «Depuis 15 ans, il est le meilleur au monde dans toutes les catégories possibles, a-t-il détaillé. Et bien sûr, cela les énerve tous et ils sont incapables d’admettre qu’il est le meilleur du monde.»
Il prend un exemple pour illustrer son agacement: « Federer a été le meilleur pendant de nombreuses années avec 310 semaines en tant que No 1 mondial. Lorsque Novak a battu son record, ils ont immédiatement changé la règle du jeu et ont mis avant le fait que Steffi Graf avait été 370 et quelques semaines au sommet. Lorsqu’il a dépassé Graf, ils ont inventé quelqu’un de l’ère pré‐Open qui avait 500 semaines à la première place. Vous voulez qu’il arrive aussi à ces 500 semaines ? Ok, il le fera. » Il vient d'atteindre la barre des 400 semaines au sommet de la hiérarchie mondiale, soit 90 de plus que Roger Federer.
Il est vrai que Novak Djokovic a récemment mis un terme à ce débat en repoussant sans cesse les limites. Cette année, «Nole» a remporté trois tournois Majeurs et n'a échoué qu'en finale à Wimbledon. Le Grand Chelem calendaire manque toujours à son palmarès. Il a récemment remporté son septième Masters, le deuxième consécutif. Avec 98 tournois remportés, Novak Djokovic se trouve encore derrière Jimmy Connors (109) et Roger Federer (103). Mais les 24 trophées en Grand Chelem contre 22 à Nadal et 20 à Federer suffisent à le placer au sommet.